"Les femmes, faites pour être violées" : tollé en Espagne

L'ancien député de Galicie, José Manuel Castelao Bragaña, a suscité un tollé général au sein la classe politique espagnole en comparant le viol des lois, avec celui des femmes.

"Les lois sont faites pour être violées, les femmes aussi". Cette déclaration d'un autre âge est signée de l'ancien député ibère José Manuel Castelao Bragaña. Nommé il y a quelques jours à la tête du Conseil des citoyens espagnols de l'étranger, l'ancien membre du Parti populaire à la tête de l'Etat n'a pas trouvé mieux pour se faire remarquer lors de sa prise de fonction.   

Tollé olé

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L'ancien député est lâché par la classe politique espagnole. © Pio3 - Fotolia

Le député de 71 ans s'est depuis excusé et a plaidé la (sénilité ? misogynie ?) "mauvaise interprétation". Il a pourtant quitté ses fonctions  cinq jours après sa nomination, "pour des raisons personnelles", officiellement. Mais au pays de Mariano Rajoy, l'incitation à la violence sur les femmes est considérée comme un crime, passable d'un à trois ans de prison. José Manuel Castelao Bragaña pourrait ainsi être poursuivi au pénal. Pour le socialiste Purificación Casapié, en charge de l'égalité homme-femme sur le territoire espagnol, la déclaration de Castelo est d'autant plus grave qu'elle a été prononcée "sous l'exercice d'une autorité publique".

Ibère solitaire

Purificación Casapié estime que le candidat du Parti populaire aux élections régionales Alberto Nunez Feijoo, ainsi et la ministre en charge de la Sécurité de l'emploi, Fatima Banez, "doivent s'excuser pour la nomination de Castelao Bragança à la tête du Conseil". Lâché par ses pairs, Cestelao finit sa carrière la queue entre les jambes. L'Ibère honteux a depuis été remplacé par une femme, Marina del Corral.

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