Journée mondiale du refus de la misère, contre les violences faites aux pauvres

En ce 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère, c'est un bilan catastrophe qu'a dressé Pierre-Yves Madignier à la journaliste Isabelle Tourné. Le chiffre est tombé : 8,6 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, seuil fixé à 964€ par mois. Depuis 1997, le taux de pauvreté n'avait jamais atteint un tel score. Pour monsieur Madignier, il n'y a qu'une seule solution : réévaluer les minima sociaux à hauteur de 50% du Smic, afin qu'ils évoluent en fonction de l'inflation.

Cette année, ATD Quart Monde veut insister sur le fait que "les plus pauvres subissent en permanence des violences. Si on reconnaît cette violence, et qu'on la refuse, on construit un chemin vers la paix. S'engager à éradiquer la misère est un projet fédérateur.".Une marche symbolique était organisée aujourd'hui : le départ s'est fait à 12h45 à l'hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière, "lieu d'enfermement des pauvres au XVIIe siècle". Elle s'est terminée à 17h30 au Trocadéro, sur le parvis des droits de l'homme, où étaient présentes les ministres Najat Vallaud-Belkacem et Marie-Arlette Carlotti.

Le directeur de ATDQM précise qu'il attend beaucoup de la conférence de la lutte contre la pauvreté et les exclusions, organisée les 10 et 11 décembre prochains. "Il faut dire lors de cette conférence qu'on ne veut plus de la misère, qu'on ne laissera personne de côté, même s'il faut du temps pour que les plus pauvres reprennent le chemin de la citoyenneté. Cette orientation doit être donnée très fortement.".

Alors, retenons cette phrase : la misère est violence, refusons-la.