Manifs à Honk-kong, censure sur Instagram
Pékin a décidé, pour freiner le mouvement de contestation étudiant, de bloquer l'accès au réseau social Instagram. Ce dernier est utilisé en masse par les manifestants pour montrer la répression policière.
Depuis quelques jours, les habitants de Hong-Kong sont dans la rue. Ils manifestent pour réclamer plus de démocratie, après la décision du gouvernement chinois de rendre obligatoire, avant les élections, l'approbation par les autorités chinoises des candidats au poste de chef de l'exécutif de l'ancienne colonie britannique. Cette manifestation est surnommée "la révolte des parapluies", après leur utilisation en nombre par les manifestants afin de se protéger de la police.
Alors que la mobilisation gagne en intensité, Pékin a passé un nouveau cap dans la censure, en bloquant l'accès des internautes à Instagram. Le réseau social de partage de photos, utilisé à grande échelle pour montrer la brutalité des forces policières, a tout simplement disparu des boutiques en ligne pour Androïd. Le service n'est désormais utilisable que par ceux qui l'avaient déjà téléchargé.
Le mouvement, qui se veut pacifiste, a été réprimé brutalement par les autorités. Celles-ci n'ont d'ailleurs pas hésité à utiliser des gaz lacrymogènes. "Central", un quartier de la ville, fait toujours l'objet d'une occupation par les étudiants en colère. Le hashtag #OccupyCentral, qui générait des milliers de photos sur les évènements, a lui aussi été pris en grippe par le gouvernement et a été bloqué.
Si de nombreux citoyens chinois ignorent tout des manifestations qui ont lieu (dû à la censure drastique des messages mentionnant Hong Kong sur Internet), il n'est pas inenvisageable que les discussions en ligne concernant la fermeture d'Instagram conduisent les internautes chinois à se demander pourquoi on leur retire cet outil si populaire. La stratégie de censure de Pékin pourrait bien se retourner contre elle.
