Salles de shoot : comment ça se passe ?
Des salles de consommation de drogues pourraient voir le jour dans plusieurs municipalités "de droite comme de gauche". A quoi ressemblent ces lieux et comment fonctionnent-ils ? Réponse en images.
[Mis a jour le 16 novembre, à 11h41] Alors que le gouvernement français veut expérimenter des "salles de shoot", de tels centres existent déjà en Espagne. Dans "l'espace Baluard" de Barcelone, les toxicomanes se succèdent pour s'injecter ou fumer de la cocaïne ou de l'héroïne. Sous la surveillance d'infirmiers et dans des conditions d'hygiènes optimales. Une initiative qui a permis de réduire les risques pour les consommateurs et pour les riverains. "J'espère que [...] des expérimentations pourront être annoncées avant la fin de l'année", a déclaré la ministre de la Santé Marisol Touraine lors d'un entretien sur BFM TV. "Je suis en train de regarder les conditions dans lesquelles cela peut se faire", a ajouté la ministre qui bénéficie des conseils de la Mission interministérielle de lutte contre la toxicomanie.
Le débat autour du sujet des salles de shoot a été relancé par le député socialiste Jean-Marie Le Guen. Cet été, l'adjoint au maire de Paris a demandé au gouvernement de réfléchir à leur ouverture afin de réagir à l'augmentation de la consommation d'héroïne. Interdites en France, les salles d'injection de drogues existent actuellement dans une dizaine d'autres pays, dont la Suisse et l'Allemagne. Les toxicomanes qui s'y rendent consomment leur dose encadrés par des professionnels de la santé.
Marisol Touraine affirme qu'il y a plusieurs municipalités, "de droite comme de gauche", disposés à entamer cette expérimentation. Pourtant, aux quartiers généraux de l'UMP, des voix se lèvent contre cette proposition. "Nous devons prévenir la toxicomanie plutôt que de l'encadrer. En ouvrant de telles salles, nous banaliserons ce comportement, le rendrons 'normal'", affirme Françoise Grossetête, secrétaire nationale de l'UMP, sur le site du parti.