Les chrétiennes d'Irak persécutées

Le pire pour un chrétien est de ne pas se sentir en sécurité dans sa propre église. Croix arrachées, lieux de culte occupés, manuscrits brûlés... Le message est clair. Les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant ne veulent plus de chrétiens dans leur grand califat syro-irakien, qu'ils fondent par la terreur et l'oppression. Jeudi 7 août, la prise de Qaraqosh a été un drame pour la communauté chrétienne orientale, qui tire son origine des premiers temps de l'histoire antique. Au total, plus de 50 000 chrétiens ont du prendre la route pour Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, pour éviter d'être massacrés. "S'ils ne répondaient pas à cet ultimatum, [les chrétiens d'Orient] seraient tués "par le glaive"", a  rapporté Le Monde.
"Adorateurs de satans", "païens", tous les termes sont bons pour que les insurgés sunnites légitiment leur djihad. Ces djihadistes instrumentalisent l'islam, une religion qui devrait, selon le Coran, toujours protéger les "Bent al-Kitab", les Gens du Livre (chrétiens et juifs.) 
Les peshmergas kurdes tentent de protéger ces Assyro-Chaldéens. "J'ai quitté la ville parmi les derniers, un peu après minuit. Les autorités kurdes nous ont fourni des véhicules. Puis nous sommes partis en direction d'Erbil. Aujourd'hui, il ne reste quasiment plus personne à Qaraqosh", a témoigné l'archevêque de l'Eglise syrienne catholique de Mossoul. 
Déjà attaquées, les chrétiennes n'en sont pas à leur premier drame. Plus de 40 enfants de la minorité yazidie sont morts dans une attaque de l'Etat Islamique dans le nord-ouest de l'Irak, peu de temps avant la prise de la ville, d'après l'Unicef. Barack Obama a pris la décision de bombarder les positions du groupe radical d'Abu Bakr Al Baghdadi ce vendredi 8 août.
L'intervention américaine servirait peut-être à cesser les exactions barbares et arbitraires des insurgés radicaux.