Carla Bruni-Sarkozy, en campagne... contre l'illettrisme

Ses activités philanthropiques mises à mal par le magazine Marianne, notre icône républicaine reste dans l'action, déterminée "à faire reculer les idées reçues".

Maman à 44 ans d'une petite Giulia, Carla Bruni-Sarkozy a su imposer langes et biberons à l'Elysée. Ravie de pouponner, la première dame de France ne reste pas moins la partenaire stratège d'un homme politique. Ex-musicienne devenue épouse (top)modèle, elle qui n'envisageait, il y a peu, que son "amoureux" se représente pour un second mandat, s'implique aujourd'hui pour sa réélection : "J'accompagnerai mon mari quoi qu'il décide. S'il a besoin de moi, je participerai autant que possible" vient-elle de déclarer, prête à se lancer dans les meetings. Contre les attaques de l'opposition et les coups bas des médias, "je serai là", martèle la belle, de sa voix profonde et rocailleuse...

Triple A et autres combats

Atout charme du chef de l'Etat, notre ancienne reine des podiums pâtirait aussi de ce statut. Lors d'une récente visite aux enfants handicapés de l'hôpital de Garches, la Méditerranéenne a balayé d'un revers de main les affirmations de l'hebdo Marianne selon lesquelles l'un de ses proches aurait bénéficié d'une aide de 2,8 millions d'euros du Fonds mondial de lutte contre le sida, dont elle est l'ambassadrice. "Il y a une campagne présidentielle, je crois que la mise en cause de ma fondation vient plus de cela", a-t-elle expliqué.

Victime collatérale, Carlita ?

"Pour l'instant j'essaie surtout de travailler avec cette fondation et d'avancer par mes propres moyens", a-t-elle affirmé. Chapitre premier de son engagement : "la reconduction du programme de lutte contre l'illettrisme 2012", nous annonce ce mois-ci, la "lettre n°2 de la Fondation Carla Bruni-Sarkozy". Créée le 23 avril 2009 et placée sous l'égide de la Fondation de France, cette organisation se donne pour mission de "faciliter l'accès à la culture, à l'éducation et au savoir afin de lutter contre les inégalités sociales", peut-on lire sur son site. "Financée intégralement par des fonds privés, personnes physiques, fondations ou entreprises", elle a permis de verser 420 000 euros à 800 familles pour "sortir de l'illettrisme".

L'illettrisme n'est pas l'analphabétisme

Ce phénomène touche, en France, plus de 3 millions de personnes. Près de 9 % des 18-65 ans n'arrivent pas à lire, écrire et compter.
 "Contrairement aux idées reçues, les personnes illettrées sont allées à l'école, ont même effectué l'ensemble de leur scolarité en France et le français est leur langue maternelle. Elles ont acquis les savoirs de base de la lecture, de l'écriture et du calcul dans l'enfance, mais par manque de pratique, elles les ont oubliés. C'est un décrochage qui peut arriver à chacun d'entre nous", peut-on lire dans la lettre de janvier. Et l'association d'ajouter : "Pour qu'un enfant acquière durablement les savoirs de base, l'apprentissage des fondamentaux ne suffit pas, il s'agit aussi de développer un goût pour les livres".
Un précepte que Carla appliqué à la lettre en mettant son grain de sel dans la bibliothèque présidentielle. Elle a ainsi glissé ses ouvrages préférés sur la table de chevet de son bien-aimé. Nicolas qui n'avait jamais trop bouquiné s'est dit "envoûté par Belle du Seigneur et Voyage Au Bout de La Nuit" et ne sort plus sans un classique de la littérature sous le bras.

Vie privée et œuvres caritatives

En quatre ans, notre First Lady a appris à manier bons mots et diplomatie. Une maîtrise parfaite du langage et des rouages du pouvoir dont elle a décidé, généreuse et investie, de faire profiter tous les Français !