C'est mon corps et j'en atteste

En Espagne, plus de 200 femmes ont enregistré leurs corps au Registre de la propriété afin de protester contre la limitation de l'avortement votée par le gouvernement en décembre 2013.

C'est mon corps et j'en atteste
© Compte Twitter de Yolanda Dominguez

Mercredi 5 février, près de 200 femmes ont répondu présentes à l'appel de l'artiste Yolanda Dominguez et sont venues de toute l'Espagne pour enregistrer leur corps au Registre de la propriété.
Un message culotté envoyé au gouvernement conservateur dirigé par Mariano Rajoy, deux mois après l'approbation d'un projet de loi controversé qui a restreint l'accès à l'avortement dans le pays. Des femmes ont donc tenu à certifier sur papier que leurs corps n'appartient pas à l'Etat auprès de différentes chambres de commerce.
"Aujourd'hui le corps des femmes a été moulé par et pour les autres, converti en un objet, utilisé comme une marchandise, agressé, manipulé et soumis à des stéréotypes impossibles", se révolte Yolanda Dominguez. "Nous en avons marre de nous faire dicter ce que nous devons faire avec notre corps, c'est pourquoi nous avons décidé d'exprimer notre colère d'une manière créative, avec une action collective", justifie-t-elle. D'après le quotidien espagnol El Pais, elle se serait montrée très satisfaite des répercutions de son initiative.

José Antonio Calvo González de Lara, qui a reçu les femmes, a déclaré qu'elles avaient "tous les droits du monde".
Samedi 8 février, une manifestation pro-IVG a réuni plusieurs milliers de personnes dans les rues de Madrid.