Boko Haram continue le massacre et pose une bombe sur une fillette

Le groupe armé Boko Haram est suspecté d'avoir tué au moins 2000 personnes et brûlé 16 villages en 3 jours dans le nord du Nigeria. Escalade dans l'atrocité : des explosifs fixés sur une enfant de 10 ans ont fait 20 morts dans un marché de Maiduguri. Ignoble.

Alors que des millions de personnes étaient unies à travers le monde pour dire "non" à la barbarie le 11 janvier, Boko Haram menait des actions toujours plus sanglantes au Nigeria. Pendant trois jours, du 6 au 8 janvier, les islamistes ont entrepris de raser Baga, dernière ville sous contrôle du gouvernement dans l'Etat de Borno, au nord du pays.
Un massacre sans nom. "De nombreux cadavres jonchaient le sol, la ville tout entière brûlait', a rapporté un survivant à l'AFP. En tout, 16 villages de la région sont partis en fumée, deux mille personnes ont perdu la vie et 20 000 autres seraient en fuite. Pendant leur attaque, les rebelles ont abattu tous ceux qui croisaient leur chemin, peu importe leur nationalité, religion, sexe... "Sur cinq kilomètres, je n'ai pas arrêté de marcher sur des cadavres", a commenté, toujours à l'AFP, un rescapé de ce qui pourrait bien être le "massacre le plus meurtrier" de l'histoire du groupe armé, d'après Amnesty International.
Toujours plus loin dans l'horreur. Samedi 10 janvier, après trois jours d'atrocités, une bombe fixée sur une fillette d'à peine 10 ans a tué au moins 20 personnes sur un marché très fréquenté du nord-est du pays. "Je doute fort qu'elle savait véritablement ce qui était fixé à son corps", a déclaré Ashiru Mustapha, membre d'un groupe local d'auto-défense, à l'AFP. Le lendemain, deux femmes kamikazes se faisaient exploser au cœur d'un autre marché bondé. Quatre personnes ont perdu la vie.

Regardez comment Boko Haram règne sur le nord-est du Nigeria :

"Boko Haram règne en maître dans le nord-est du Nigéria"

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