"A l'eau ou au resto": l'initiatrice du défi Facebook ne se sent "pas responsable" du dérapage

La mort d'un jeune homme de 19 ans qui s'est jeté à l'eau avec une bicyclette attachée à la cheville le 12 juin, a posé la question de la responsabilité de la famille qui a lancé le challenge sur Facebook.

Quand le jeu tourne mal... Sabrina Leroux, une jeune fille de Calais, a créé, quelques mois plus tôt, un groupe Facebook avec sa famille pour se lancer des défis. Victime de son succès, le nouveau jeu a été suivi par plus de 8 000 fans. "A l'eau ou au resto" consiste à se filmer en train de sauter dans l'eau pour ne pas payer un repas au restaurant à ses proches.
Le challenge a viré au drame le 12 juin : un jeune est mort dans le Morbihan, en se jetant d'un ponton dans une rivière de 6 mètres de profondeur, son vélo fixé à la jambe pour ne pas le perdre.
"A partir du moment où on saute avec un vélo attaché à sa cheville... Excusez-moi, non, je ne peux pas me sentir responsable", a expliqué Sabrina Leroux à RTL samedi 14 juin. Attristée par cet incident qu'elle n'avait pas prévu, la famille a décidé de renforcer les recommandations de sécurité sur sa page. Elle légitime le défi en mettant en avant son aspect caritatif. Les Leroux ont organisé un saut dans la mer le 8 juin, qui a rassemblé 3 000 personnes et généré des bénéfices pour la Ligue contre le Cancer.

Nouveau cas. Ce n'est pas la première fois qu'un challenge viral, relayé sur le réseau social, tue. La tendance de la Neknomination (un défi qui consiste à se filmer en train de boire de l'alcool cul sec et à inviter ses amis à en faire autant) a déjà fait 5 morts. Aucune mesure n'a encore été prise par Facebook pour enrayer ces compétitions morbides. Par contre, quand un sein se dévoile, la censure est inévitable...

a l'eau ou au resto
Capture d'écran d'une vidéo Youtube d'un jeune qui réalise le défi "à l'eau ou au resto" © Capture d'écran Youtube