L’Iran veut moins de femmes dans la fonction publique

L’Iran limite drastiquement le rôle des Iraniennes dans la société en créant un quota "anti-femmes" qui diminue leur place au sein de la fonction publique et notamment de l’éducation.

En Iran, le climat est loin d’être favorable pour les employées de la fonction publique. Le ministre de l'Education a récemment fait des déclarations déroutantes concernant la présence des femmes enseignantes, à l'origine selon lui d’un développement du "comportement féminin" chez les garçons, comme le rapporte le site Al-Monitor. L’étau s'est depuis resserré, d'après cette même source, la semaine du 5 octobre. Désormais, les Iraniennes seront soumises à des quotas "anti-femmes" instaurés par l'actuel président de la République islamique, Hassan Rohani, qui visent à réduire leur rôle dans la fonction publique. Une conséquence immédiatement observable puisque qu’au mois de septembre dernier, au moment où se déroulait l’examen d’entrée au ministère de l’Education nationale, seulement 10% de femmes parmi les 178 000 candidats ont été autorisées à occuper un poste.
La purge ne s’arrête pas là. Sur les 2800 emplois disponibles au sein de 18 organisations gouvernementales, seulement 16 sont ouverts à des femmes et 500 accessibles aux deux sexes quand les autres sont exclusivement réservés aux hommes. 
Ces nouvelles mesures sexistes ne font qu’aggraver le quotidien - déjà inhumain - des Iraniennes, dont 40% sont actuellement diplômées et sans emploi.
Hassan Rohani, en poste depuis deux ans, avait pourtant promis une avancée de leur condition. "Parole parole parole" comme chanterait Dalida. 

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