Irina Ionesco perd une nouvelle bataille judiciaire contre sa fille, Eva
La photographe controversée Irina Ionesco, célèbre pour ses photos érotiques mettant en scène sa fille Eva, a été déboutée d’une demande de suppression de certains passages du livre écrit par le mari de cette dernière. Un nouvel épisode dans la guerre judiciaire que se livrent la mère et la fille depuis quelques années.
Photographe controversée, Irina Ionesco est connue pour ses clichés mettant en scène sa fille, Eva, dans des positions suggestives alors qu'elle était âgée de 4 à 13 ans. Depuis plusieurs années, mère et fille s'affrontent au tribunal. Nouvelle étape de cette bataille judiciaire : Irina Ionesco a été déboutée par le tribunal de grande instance de Paris, le 7 août 2015, de sa demande de suppression de certains passages du livre "Eva", écrit par son gendre et à paraître le 19 août.
A la fin du mois de juillet 2015, l'artiste de 84 ans saisissait la justice contre l’auteur Simon Liberati, mari de sa fille, et son éditeur Stock car elle jugeait sept passages irrespectueux à son égard. Irina Ionesco reproche à l'ouvrage de divulguer des aspects de sa vie privée : sa sexualité, sa santé, son rapport à l’argent, sa naissance d’origine incestueuse ou encore sa consommation de drogue douce. Elle demandait donc leur suppression pure et simple et la modique somme de 40 000 euros de dommages et intérêts. Une demande suprenante de la part d'une mère qui a exploité le corps et l'image de sa propre fille à des fins commerciales.
Le magistrat en charge de cette nouvelle affaire familiale a finalement débouté la photographe en estimant qu’elle s’était déjà racontée dans son autobiographie, L’Œil de la poupée, parue en 2004. Et d’ajouter que "l'ampleur de son préjudice peut également être apprécié au regard de son attachement à la vie privée d'autrui, en l'occurrence sa fille âgée de 4 à 13 ans, dont les photos dénudées ont été commercialisées de nombreuses années".
Irina Ionesco avait déjà été condamnée une première fois, le 17 décembre 2012, à verser 10 000 euros de dommages et intérêts à Eva qui l’avait attaquée pour atteinte au droit à l’image et à la vie privée. En cause, des photos sulfureuses prises dans les années 70, au moment où l'artiste décide de prendre sa fille, alors âgée de 4 ans, comme modèle. A 11 ans, la fillette s'est ainsi retrouvée nue en une du magazine allemand Der Spiegel.
Cette nouvelle bataille perdue sera-t-elle la dernière de la saga Ionesco ?