Les prostituées de Much Loved ébranlent le Maroc

Much Loved ne reçoit pas tellement d'amour au Maroc. Le dernier film de Nabil Ayouch, sur la vie d'un groupe de prostituées à Marrakech, est fortement décrié au sein du royaume. L'association marocaine de "défense du citoyen" l'a même considéré comme un affront à l'islam et a intenté un procès au cinéaste et à l'actrice principale Loubna Abidar pour "pornographie, attentat à la pudeur et incitation de mineurs à la débauche".
La première audience s'est tenue au tribunal de Marrakech mercredi 15 juillet, sans que les deux accusés n'aient reçu de convocation à comparaître, comme l'a précisé Ruth Grosrichard, professeur de langue arabe à Science-Po Paris, au Figaro.fr. Selon elle, le procès, s'il a lieu, pourrait être ajourné en septembre.
Depuis plusieurs mois, Much Loved est la cible de nombreuses critiques au Maroc. Incendié sur les réseaux sociaux depuis sa diffusion pendant la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, le film a valu à Nabil Ayouch et ses actrices de recevoir des menaces de mort. Un tollé qui s'est soldé par une interdiction de diffusion sur le territoire. Trop d'amour ? Pas vraiment.

Much Loved, au cinéma le 16 septembre.