Quarante-deux femmes yézidies vendues comme esclaves par Daech

La sauvagerie de l’Etat islamique ne faiblit pas. Dans l’est de la Syrie, le groupe terroriste a vendu comme esclaves 42 femmes irakiennes appartenant à la minorité yézidie.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a révélé que le groupe Etat islamique (EI) a vendu à ses combattants jeudi dernier 42 femmes  de la minorité yézidie dans une région de l’est de la Syrie. Les femmes yézidies, issues de la minorité kurde, sont des cibles de premier choix pour les combattants de l’EI. Considérées comme impies parce que cette minorité pratique un culte qui lui est propre, ces actes de barbarie perpétrés par Daech ne cessent de s’intensifier depuis le mois de juin 2014, date  de proclamation du califat. Pour les membres de l’EI, cette pratique est en accord avec les lois de la charia comme ils l’expliquaient récemment à travers un article posté en ligne au titre effrayant : "Le renouveau de l’esclavage avant l’Heure".
Enlevées depuis 2014, les femmes yézidies ont été conduites ce mois-ci à Mayadeen, dans la province syrienne de Deir Ezzor, contrôlée par les djihadistes. D’après l’OSDH, elles auraient été vendues pour des sommes allant de 500 à 2000 dollars. Selon les djihadistes, et comme indiqué dans l’article précédemment évoqué, cette pratique est donc légitimée par la loi islamique qui indique que "réduire en esclavage les familles kuffars - infidèles - est un aspect établi" de la charia et même fortement recommandé car le contraire pourrait être considéré comme une moquerie des versets du Coran. Vendues en tant qu’esclaves, certaines femmes yézidies avaient été enlevées avec leurs enfants mais le sort de ces derniers reste encore incertain, comme l’a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahman. Le groupe EI pratique une véritable déshumanisation des femmes, vendues comme des objets. La sauvagerie dont sont victimes les femmes yézidies et leur communauté issue du nord-ouest de l’Irak fait planer la menace d’un véritable génocide ethnique