Ségolène Royal, l'insoumise
En entrant à l'Elysée, François Hollande a réussi là où la mère de ses quatre enfants avait échoué... Après la tornade Trierweiler et une longue traversée du désert, Ségolène Royal, est parvenue, contre vents et marées, à s'imposer sur la scène politique et internationale. "La vice-présidente" comme l'appelle les magazines est même redevenue ministre en 2014 avec l’arrivée de Manuel Valls à Matignon. Décryptage.
Comprendre comment Ségolène Royal a réussi à démentir les mauvais augures et à témoigner d’une étonnante résistance aux chocs, c'est ce qui a motivé la réalisation du film de Gérard Miller et Anaïs Feuillette, diffusé sur France 3, lundi 15 juin, à 20h50.
Ségolène Royal, qui a démarré sa carrière en tant que conseillère de Mitterrand a toujours regardé l’Elysée comme le château à conquérir. Avec une arme: l’audace. Fille d'officier issue d'une famille de huit enfants, cette Lorraine élevée à la dure a décidé de croire en elle-même. Et en sa destinée malgré les ricanements et les haussements d'épaules. "Je ne crains rien, je trace ma route", se plait à répéter celle qui n'agit qu'au grès de ses "envies".
De ses 17 millions de voix amassées face à Sarko, Ségolène Royal a fait un capital politique durable. Sûre d’elle, iconoclaste mais aussi instable, Ségolène Royal ne prend de précautions ni avec la droite, qui s'étrangle régulièrement devant ses emportements contre "le pouvoir en place", ni avec son parti, snobant ses réunions, préférant délivrer son message aux médias. Lorsqu'elle se répand dans les journaux, elle partage avec lyrisme et émotion, ses convictions, et bien d’autre ressentis. Ségolène a toujours le sourire, mais par pur souci de photogénie. Son rictus émail-diamant lui offre la Une des journaux, mais ne témoigne pas de son humour. François est parti avec son torrent de blagues. Malheureuse sans doute, mais vindicative et impitoyable, elle exhibe ses états d’âmes de femme meurtrie, de mère de famille trompée et délaissée. Puis les rapports de ces deux élites formés ensemble à l'ENA et dans le mitterrandisme, se sont apaisés.
Invoquer la passion, dénigrer son ancien compagnon, puis accepter de se mettre à son service en entrant au gouvernement a permis à Ségolène Royal de rebondir dans l’espace public… Son attitude rebelle associée à une posture exemplaire de "Mère Courage" a redoré son image. Formée au cœur de l’appareil d’Etat, fidèle au camp socialiste depuis ses premiers pas dans le sérail, mais libre de ses choix, indépendante vis-à-vis des hommes, la star Ségolène Royal incarne une dimension féministe : l’insoumission ! Tout est possible, pour elle.
Découvrez quatre extraits exclusifs qui retracent son parcours politique, de l'adolescence aux larmes de la défaite :
Battante :
Ambition :
Rencontre :
Les larmes :
Découvrez trois extraits de Ségolène Royal en tant que mère et femme :
Dans l'intimité :
Double "je" :
A l'épreuve :
Ségolène Royal, la femme qui n’était pas un homme, de Gérard Miller et Anaïs Feuillette, lundi 15 juin à 20h50 sur France 3. 1h30.