"Bonus d'épouse": la prime (scandaleuse) des mères au foyer surdiplômées de Big Apple

Une chercheuse en sciences sociales a rapporté que certaines femmes au foyer des quartiers chics de New York bénéficiaient d'un "bonus d'épouse", une rémunération versée par leur mari pour récompenser leur bonne tenue du foyer... et leur renoncement à la vie active. Révoltant !

Carrière ou maternité ? Ambition ou maison ? Au Pays de l'Oncle Sam, ou plus précisément dans les habitations feutrées de la Grosse Pomme, de petits arrangements économiques entre époux permettraient de trancher... et pas dans le sens de l'émancipation féminine ! Selon le témoignage de la chercheuse en sciences sociales Wednesday Martin, rapporté par le New York Times, certaines mères au foyer vivant dans les quartiers chics de New York seraient rémunérées par leurs maris pour leurs talents de ménagère.
Mariées à des hommes riches et souvent elles-mêmes diplômées des plus grandes universités, ces "housewives" de l'Upper East Side bénéficient d'un "bonus d'épouse" dont le montant et la fréquence de versement peuvent être définis avant le mariage, dans le cadre d'un contrat conclu entre les deux conjoints. Ces femmes au foyer reçoivent ainsi une compensation financière pour récompenser une bonne gestion du budget familial ou la réussite scolaire des enfants, comme un cadre supérieur se verrait récompensé pour ses résultats professionnels.
Wednesday Martin précise que ces bonus leur permettent d'acquérir une certaine indépendance financière et de participer aux évènements, le plus souvent caritatifs, qui constituent des marqueurs sociaux particulièrement importants dans le milieu dans lequel ces femmes évoluent.
Sa conclusion n'est pas des plus réjouissantes : "Je me suis rendu compte que les femmes des maîtres de l'univers ressemblent beaucoup à des maîtresses financièrement dépendantes et dotées de beaucoup moins de pouvoirs que leurs maris". Honteux et réac'.