Femmes retraitées, femmes lésées ?

Avec l’âge vient… la continuité des inégalités. Selon la DREES, la pension de droit direct des femmes est 40% inférieure à celle des hommes. Heureusement, la situation s’améliore et conjuguer métier, bébé et maturité ne rime plus avec précarité.

La cessation de l’activité professionnelle, c’est aussi la poursuite des disparités pour le sexe dit "faible", notamment parce que même après une carrière complète, les salaires féminins restent inférieurs aux masculins.
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié une enquête sur les rentes versées selon des critères socio-genrés. Avec 967 euros bruts par mois, la pension de droit direct des femmes est inférieure de 40% inférieure à celle des hommes (1 610 euros). Avec la prise en compte des avantages accessoires, de la réversion et du minimum vieillesse, cet écart se réduit à 26%.
Dans ce tableau noir, il y a de l’espoir.
Les chiffres évoluent en effet au fil des générations. Les politiques visant à permettre de concilier vie professionnelle et vie familiale, mais aussi le renforcement des qualifications des femmes et leur présence accrue sur le marché du travail réduisent les écarts. Ainsi, les femmes retraitées de 80 à 84 ans percevaient en 2012 une pension de droit direct inférieure de 49% à celle des hommes de leur génération, contre 36% pour les femmes de 65 à 69 ans. La durée moyenne des carrières des femmes de 85 ans ou plus est de 29 années contre 36 celles de 65 à 69 ans.
Une tendance favorable qui devrait faire de nous des grand-mères mieux loties, des vieilles dames encore jeunes de corps et d’esprit qui n’auront pas besoin de leur bas de laine pour vieillir financièrement à l’abri.