Métro, boulot, bingo !

Vous allez savourer vos longues minutes (heures ? journées ?) dans les transports en commun. Les emprunter serait non seulement le meilleur moyen de préserver l'environnement, mais aussi… votre santé. Explications.

Vous maudissez encore cet adolescent, casque sur les oreilles, sac à dos crado sur un siège, baskets (et pieds géants) sur l'autre (boutons plein la figure, -oui vous êtes mauvaise quand vous êtes contrariée-) qui a monopolisé 3 places dans le bus et fait de votre trajet un enfer un défi aux lois de la gravité ?
Vous arrivez en sueur, le teint luisant, le brushing en vrac dans l'open space après avoir couru (en talons) pour attraper le métro (frôlé 4 fois l'entorse), puis mis votre chemise-blanche/jupe-droite-noire/mise en beauté impeccable à l'épreuve des 457 personnes qui partageaient votre wagon, la chaleur des rails, mais a priori pas votre souci de l'hygiène ? Vos efforts pour vous rendre dignement au boulot (garder l'équilibre, le sourire, un semblant de déo et de motivation) sont récompensés.
Choisir les réseaux de transports urbains est la meilleure option pour réduire les risques cardiovasculaires et le surpoids, selon une étude présentée à la conférence annuelle de l'American Heart Association réunie ce week-end à Orlando, en Floride.
Des chercheurs japonais ont comparé des personnes prenant quotidiennement le bus, le train ou les deux pour se rendre au bureau à celles utilisant leur voiture, ainsi qu'à celles qui marchent ou utilisent un vélo. Ils ont également pris en compte d'autres facteurs dont l'âge, le sexe ou encore le fait de fumer.
Résultat : les sujets recourant aux transports en commun réduisaient leur risque de souffrir d'hypertension et de diabète respectivement de 27% et 34% comparativement aux autres groupes.
Plus déroutant, opter pour le bus ou le train serait plus bénéfique que de faire le trajet à pied ou en bicyclette, quotidiennement. Selon les auteurs, cela pourrait s'expliquer par le fait que les banlieusards font finalement une activité physique plus intense (pour aller à la gare, prendre la bonne ligne, survivre à la rame bondée et rejoindre leur bureau) que ceux qui habitent à proximité des locaux. En tout cas, le taxi, c'est fini, vive la galère du RER !

© kiuikson

Plus de 5.900 personnes adultes âgées de 49 à 54 ans en moyenne ont participé à cette étude en 2012 à Osaka.