Une Afghane lapidée par les talibans pour adultère

Une jeune Afghane a été lapidée à mort pour avoir tenté de fuir avec son amant après avoir été mariée de force. Selon les autorités, les faits remontent à une semaine et la scène d’une extrême violence a été filmée.

Serions-nous en train de retomber à l’époque (1996 à 2001) où les talibans régnaient sur l’Afghanistan ? Il y a environ une semaine, comme le rapporte l'AFP, Rokhsahana, une jeune fille âgée d’une vingtaine d’années a été ensevelie dans un trou creusé au sol, d’où seule sa tête dépassait puis lapidée à mort et filmée par des talibans. Mariée de force dans la province désertique de Ghor en Afghanistan, elle a tenté de s’enfuir avec son amant, mais a été rattrapée par les terroristes qui contrôlent cette zone. La lapidation est un châtiment qui est généralement employé en cas d'adultère. Plusieurs talibans se sont donc mis à lui jeter des pierres pendant que d’autres récitaient la chahada, la profession de foi musulmane.
Une chose est sûre pour la gouverneure Sima Joyenda, une des deux seules femmes gouverneures des 34 provinces afghanes, cette pratique barbare est le "premier incident de ce type dans cette région", mais "ne sera pas le dernier" comme elle le rapporte à l'AFP. Ce fait divers ignoble rappelle le régime fondamentaliste de l’époque et Mme Joyenda a demandé au gouvernement central de Kaboul de "nettoyer" cette zone contrôlée par les talibans.
Aujourd'hui, la lapidation n'est presque plus utilisée dans les pays musulmans qui appliquent la charia tant l'opinion publique et les organisations internationales la condamnent. Seul l'Iran l'applique encore de manière régulière, tout comme certains groupes radicaux à l'image des groupes extrémistes : les talibans en Afghanistan et des shebab en Somalie. Cependant, la lapidation "est légale en Arabie Saoudite, au Pakistan, au Soudan, au Yémen, aux Emirats arabes unis et dans 12 Etats à majorité musulmane du nord du Nigeria", comme le déclarait Malcolm Smart en 2010, directeur du département Moyen-Orient et Maghreb à Amnesty International.  

© Oleg_Zabielin

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