Polémique autour d'une agression sexuelle dans un train

Un témoignage retraçant un cas d’agression sexuelle dans un wagon de la SNCF a été posté sur Facebook et a suscité de nombreuses réactions. D'après le récit, un des agents aurait eu une réaction méprisante vis-à-vis de la gravité de la situation. Une enquête interne est en cours.

Les réseaux sociaux confirment leur pouvoir fédérateur et dénonciateur à travers cette triste histoire. Un long témoignage, partagé sur Facebook par le collectif féministe Paye ta Shnek, a fait bondir les internautes. Ce récit écrit par une certaine Debbie retrace un cas d’agression sexuelle qui serait survenu "le 24 octobre, dans le train en direction de Mantes-la-jolie vers 20h40". Il retranscrit avec de nombreux détails comment une femme aurait subi les attouchements d’un homme dans un wagon rempli de personnes, qui pour la plupart n'auraient rien vu ou rien osé faire.
Debbie, témoin, serait allée jusqu’à la cabine du conducteur pour le prévenir de ce qu'il se passait : "Celui-ci a immédiatement signalé le problème au personnel de gare. A la demande d’intervention suivante : 'Une femme se fait agresser sexuellement dans mon train', la voix masculine au bout du talkie-walkie a ri et répondu ‘Bah elle est pas morte !’ ."
Comme si ce nouveau cas d'harcèlement ne suffisait pas à écœurer, la réaction de l’agent SNCF, si l'info s'avère véridique, a de quoi répugner. Ce n'est malheureusement pas tout puisque, à en croire le témoignage, d’autres passagers auraient ajouté des commentaires révélateurs de leur extrême manque de compassion : "On a arrêté le train pour ça ?!"
Ce long témoignage a vite fait grand bruit sur les réseaux sociaux et a été relayé par de nombreuses personnes. Le journal Libération a contacté la SNCF, qui a assuré mener une enquête. Depuis cet événement, la victime n'a toujours pas porté plainte et l’internaute - auteur de ce dramatique récit- reste injoignable.

Pour rappel, si vous vous retrouvez dans la même situation, le numéro d’urgence de la SNCF est le 31 17.

 © benjamin sibuet