Semaine de la Langue française: bienvenue aux mots d'ailleurs

Sortez vos dictionnaires : du 14 au 22 mars 2015, c'est la semaine de la Langue française et de la Francophonie ! L'occasion de rappeler la richesse de notre langue… et de se réjouir de l'arrivée de nouveaux mots, parfois venus de pays étrangers.

"Le jour où les langues se fixent, c'est qu'elles meurent", disait Victor Hugo. Et l'auteur des Misérables avait raison. Saviez-vous que le verbe "baragouiner" vient de breton "bara" (pain) et "gwin" (vin) ? Et que le mot "flirter" est un dérivé de l'ancien français "conter fleurette" ?
La langue de Molière est riche et belle. Elle est célébrée du 14 au 22 mars, à l'occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie.
Des ambassadeurs de choc ont été choisis afin d'incarner cette 20e édition, tels que Denis Podalydès, David Foenkinos, Fred Pellerin, Juliette ou encore YAK.
L'évènement a débuté avec un bal poétique francophone le 13 mars à la maison des Métallos, organisé avec le Printemps des poètes.  Un marathon de lectures le 17 et un concours d’orthographe le 18 mars rue de Valois, dans le 1er arrondissement de Paris sont également prévus.
"Autant d'occasions de toucher et de donner la parole à des publics d'horizons divers", explique le communiqué de presse.
Car aujourd'hui, le numérique permet de proposer de nouvelles entrées dans nos dictionnaires et d'étendre notre belle langue : avec les néologismes "googliser", "selfie" ou encore "troll", le Français se diversifie.
"S’ils témoignent de l’emprise de technologies et d’outils venus d’outre-Atlantique, convenons que nombre de ces termes font l’objet d’une appropriation créative par nos concitoyens, notamment les plus jeunes, et contribuent ainsi au renouvellement de notre langue", a déclaré Fleur Pellerin, ministre de la Culture. Et à ceux qui dénoncent le "Franglais", l'énarque trilingue explique : "A travers les mots anglais, on retrouve souvent les racines latines et grecques de notre propre langue". D'autant plus que les Anglais aussi nous chipent des mots. "Cliché", "fiancé" ou "déjà-vu", sont ainsi souvent prononcés par nos acteurs anglo-saxons préférés dans des films ou des séries. 
Et pour les intransigeants qui ne seraient toujours pas convaincus, sachez que nos "puzzle" viennent de l'anglais "to puzzle" ("rendre perplexe") et le terme "détective" du verbe "to detect" ("déceler").  "Quand on a besoin d'un nouveau mot pour un nouvel objet, une plante qui nous vient d'un autre pays, on est plutôt content d'avoir un mot pour les désigner !", ajoute la linguiste Henriette Walter interrogée par l'AFP.
Alors, si l'on arrêtait d'être de mauvaise foi ?