Miss Muguet: Laurana Duhamel, une reine en fauteuil roulant ?

Laurana Duhamel, 22 ans, va participer au concours de beauté de Reine du Muguet, à Compiègne, dans l'Oise. La particularité de cette candidate ? C'est en fauteuil roulant qu'elle défilera le 21 mars. Combat d'une miss courage.

Laurana attend avec impatience le samedi 21 mars. Ce jour-là, elle sera candidate au titre de reine du muguet de Compiègne (Oise). Un prix très particulier et chargé de sens, puisque c’est ce concours qui a lancé l’ex-Miss France et Miss Europe Elodie Gossuin. Laurana a déjà tenté sa chance en mars 2013, mais le succès n’a pas été au rendez-vous. Même si la déception a été grande, la jeune femme n’a pas baissé les bras. Quelques temps après, elle se présentait à nouveau. Mais le 12 janvier 2014, une tragédie s’est abattue sur Laurana, elle a été victime d’un terrible accident de voiture à Compiègne. Même si, à l’époque, elle apprenait que ses chances de remarcher un jour étaient réduites, elle a décidé de prendre sa vie en main et de ne pas faire de croix sur ses rêves. "J’ai relevé la tête, et je me suis dit qu’il fallait continuer à vivre", confie-t-elle au Parisien. Elle a commencé par changer de prénom. Elle a transformé Laura en Laurana, la dernière syllabe faisant référence au début du mot naissance. Avec l’aide de Christophe Espinasse, ex-animateur des soirées des reines du muguet, la jolie blonde n’a plus qu’un objectif: être à nouveau candidate en 2015.
Laurana Duhamel sera donc la première candidate à un concours de Miss à se présenter en fauteuil roulant. "Qu’est-ce que ça peut bien faire ? Après tout, mes jambes, ce sont mes roues. Et puis, si je ne suis pas élue, ce n’est pas grave. J’aurai au moins relevé le défi, et j’espère que j’aurai donné mon courage et transmis ma volonté au public", a déclaré la belle Laurana. Elle attend ce jour avec impatience et le vit comme une renaissance. En attendant, sa santé est son principal objectif. Elle travaille dur au centre de réadaptation de Saint-Gobain (Aisne). "J’y vais trois fois par semaine pour faire du sport (…) et suivre des séances de kiné. Qui sait si, grâce à cela, je ne remarcherai pas un jour ?", explique-t-elle au Parisien.
La ténacité de cette jeune femme fonctionne comme un symbole, un espoir et une avancée, dix ans après la loi sur l'accessibilité des personnes à mobilité réduites.