Viols, massacres, esclavage sexuel: Boko Haram ou la barbarie faite aux femmes

Viols et coups sans relâche : telle est l'infâme ligne de conduite des djihadistes de Boko Haram envers les femmes "non-croyantes". Un document, publié par le "Département des prisonniers et des affaires de la femme de Daesh", dicte même les règles à suivre en matière d'exactions sexuelles. Une violence sans nom.

Alors que l'insurrection de Boko Haram s'étend dans le nord-est du Nigéria, la barbarie infligée aux femmes ne cesse de s'intensifier. Mme Wari, mère de 9 enfants et prisonnière de Boko Haram, puis relâchée, revient sur son enlèvement et décrit le sort réservé aux femmes dans ces pensionnats pour jeunes filles."Il y avait plus de 500 femmes et des centaines d'enfants", explique-t-elle à l'AFP. Boko Haram et ses combattants focalisent leurs actes sur les jeunes filles. Ils ont relâché les mères, comme Mme Wari. Les prisonnières du pensionnat vivent dans le froid. Elles ne se nourrissent plus ou peu, le choc de leur enlèvement étant si brutal. De plus, elles sont réduites à faire la cuisine et autres tâches ménagères, tout cela sous les coups des hommes de Boko Haram. L'horreur ne s'arrête pas là, puisqu'elles sont surtout des esclaves sexuelles. "Le but de Daesh était de ne laisser aucune fille vierge", confient au journal Libération deux femmes yézidies qui ont fui la captivité et les abominations. On apprend par ailleurs, avec un témoignage cité par Amnesty International, qu'une femme a été tuée alors qu'elle était en train d'accoucher. "La moitié du bébé (était) sortie et elle est morte dans cette position", relate le témoin cité par Amnesty International. Elle a été assassinée par les combattants de Boko Haram. 

Le sort odieux que Boko Haram réserve aux femmes serait l'application d'un "mode d'emploi" publié par le "Département des prisonniers et des affaires de la femme de Daesh", dirigé par un certain Abu Suja. Les djihadistes s'appuient sur ces règles provenant de la Charia, selon leur interprétation. Cet ignoble guide dit que seules les femmes "non-croyantes", qui ne sont donc pas de confession musulmane, deviennent esclaves. Elles sont achetées et appartiennent à un "maître". Elles peuvent être violées, battues et punies indéfiniment, si elles n'obéissent pas et si elles tentent de s'enfuir. Une jeune fille vierge peut être violée, ainsi qu'une jeune fille pré-pubère, si elle est "apte". Une femme ayant déjà eu des rapports doit subir une purification de l'utérus. Une des règles autorise la vente des femmes en fonction de leur âge, de leur beauté. Cet horrible document contiendrait 27 points aussi abjetcs. 

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