Les femmes des quartiers, premières victimes des inégalités

Un récent rapport du Haut Conseil à l'Egalité met en évidence un lien plus qu'étroit entre fractures territoriales et inégalités femmes-hommes dans plusieurs domaines (emploi, pauvreté, insécurité, violence, santé, sport, loisirs).

Le Haut Conseil à l'Egalité remet jeudi 19 juin son rapport "Combattre maintenant les inégalités sexuées, sociales et territoriales dans les quartiers de la politique de la ville et les territoires ruraux fragilisés" à Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, en réponse à sa saisine.
Car un "constat inacceptable", selon les termes de la Ministre, a été dressé : dans les quartiers défavorisés, certaines femmes sont davantage exclues et près d'une femme sur deux est inactive.
Une situation qui touche surtout les plus jeunes ou celles qui sont immigrées, comme le précise la Ministre : "Mères souvent plus jeunes, souvent isolées, ce sont elles qui portent les charges de la vie quotidienne et l'éducation des enfants, avec ce que cela suppose de contraintes et parfois de renoncement en termes d'insertion professionnelle".  
Ainsi, les facteurs aggravants des inégalités femmes-hommes dans ces territoires sont multiples : concentration de la pauvreté, répartition traditionnelle renforcée des rôles sociaux entre les femmes et les hommes et moindre accès aux droits et aux services, notamment publics.
Ce rapport vise donc à proposer des outils pratiques pour lutter contre ces inégalités et formule 44 recommandations articulées autour de champs d'actions prioritaires tels que l'emploi des femmes, l'espace public (combat pour la citoyenneté et contre la violence) et accès aux droits et services. "Je souhaite faire des mères isolées une des cibles prioritaires de l'action publique dans les quartiers", a assuré Najat Vallaud-Belkacem. 

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Najat Vallaud-Belkacem © Sipa