Jours de Gazelles : mère et fille à l'épreuve du désert

L'une vit aux Antilles, l'autre dans les Hautes-Alpes. Les filles de l'équipage 138 vont souffler le chaud et le froid dans les dunes marocaines. Avis : deux tempêtes de sable.

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Laurence et Marie-Madeleine © Jours de Gazelles

Comptable à la retraite, Marie-Madeleine a laissé tomber les chiffres pour l'aventure. Tout juste revenue d'un trek en Islande, prête à traverser l'Atlantique à la voile, cette montagnarde installée à Saint-Firmin, à l'entrée de la vallée du Valgaudemar, sur la rive droite de la Séveraisse, a décidé de tenter le Rallye Aïcha des Gazelles, en famille, et au volant de "son" 4X4. Attention jeunesse, cette grand-mère hyper-dynamique pourrait vous donner des leçons... de conduite !

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Saint-Firmin, près de Gap. © Jours de Gazelles

Journal des femmes : Pourquoi le Rallye Aîcha des Gazelles ?
Marie-Madeleine :
Pour l'ambiance : c'est une course 100% féminine qui n'est pas basée sur la vitesse, mais sur l'orientation. Ce raid est donc moins compétitif, plus festif, plus solidaire.

Quelles sont les raisons de votre engagement ?
M.M : C'est un rêve que je réalise, un défi passionnant, que je tente de relever.
 

Qui est l'autre membre de l'équipage?
M.M :
Ma fille, Laurence, 43 ans. Une belle grande brune, une vraie gentille. Elle vit à Saint-Barthélemy, aux Caraïbes, où elle restaure des maisons.

Pourquoi vous deux ?
M.M :
C'est une manière de combler la distance, l'absence, de rattraper le temps que nous passons éloignées l'une de l'autre, car, à l'année, 8 000 km nous séparent.

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Saint-Barthélemy, aux Antilles. © Jours de Gazelles

Comment vous définiriez-vous ?
M.M :
Nous sommes fusionnelles, en phase pour tout. A la fois très "cool" et déterminées, douces et têtues.

Qu'est-ce qui, selon-vous, va être le plus difficile à gérer ?
M.M :
Nous n'aurons aucun problème d'entente. Impossible d'imaginer des tensions : nous ne nous sommes jamais disputées. En revanche, je suis très intrépide en voiture et je redoute une mauvaise interprétation des cartes.  

Qu'allez vous laisser, avec regrets, à la maison ?

M.M : Absolument rien ! L'engagement doit être total. Il faut être "dans le trip" et n'avoir aucun remord.

Et votre entourage ?

M.M : Mon mari va se débrouiller avec l'intendance et penser qu'il va faire la cuisine et le ménage me fait plutôt plaisir ! Ma maman, qui a 92 ans, nous encourage. Elle est très fière. C'est une guerrière, elle aussi.

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Le 4X4 de Marie-Madeleine © Jours de Gazelles

A quelles habitudes "de filles" allez-vous devoir renoncer ?M.M : Je suis du genre rustique. Cela ne me pose aucun problème de ne pas me laver pendant 10 jours et j'adore bivouaquer

Quel objet ou grigri, allez-vous emporter ?
M.M :
Je sais que Laurence a acheté deux gros pots de pâte à tartiner car elle avait peur d'en manquer au petit-déjeuner ! 

Jusqu'au 31 mars, vous êtes une gazelle. D'habitude, à quel animal vous compare-t-on ?
M.M :
A un pigeon voyageur !

Quel est votre cri de ralliement ? 
M.M :
"Incha' Allah"...

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