Cali : "L'enjeu de ma vie c'est d'arriver à concilier ma carrière et ma vie de famille" "Je ne suis pas engagé, je suis concerné"

Cali joue sur sa notoriété pour faire avancer les causes qui le touchent. Très engagé pour le droit des pères divorcés ou auprès de la fondation Abbé Pierre, il n'hésite pas à crier sa colère et à lutter contre l'injustice.

Quel est votre dernier "coup de gueule" ?
Cali : Je suis révolté que l'on puisse vivre dans un pays sans se soucier que d'autres personnes n'aient pas de toit. Ça me rend fou. Je suis aussi révolté que l'on fasse l'amalgame ignoble entre étrangers et délinquants.

Les violences dans le couple sont-elles une cause pour laquelle vous pourriez vous engager ?
Cali : Oui. La violence est un sujet encore tabou et le restera, tant l'avouer est faire l'aveu des pires sentiments et actes dont est capable un être dit "humain"... L'homme est parfois l'auteur d'actes destructeurs de lien social pires que la plupart des animaux sauvages. En France, une femme décède tous les deux jours sous les coups de son conjoint : c'est terrible, ce chiffre fait froid dans le dos. A ceux qui ont la bassesse d'être violents, rien ne peut justifier cela, rien, à jamais... Moi, quand je n'en peux plus, je défonce une porte... Et c'est où qu'on s'inscrit pour les hommes battus (sourire) ?

Cela vous donne-t-il envie de vous relancer dans un projet engagé comme votre livre "Rage" ?
Cali : Je ne dirais pas que je suis engagé, mais plutôt concerné, en colère. Et j'espère que les gens le sont aussi. C'est mon leitmotiv. Il ne faut jamais dire que "c'est comme ça".

cali a déjà créé plusieurs associations et donne en moyenne 20 concerts
Cali a déjà créé plusieurs associations et donne en moyenne 20 concerts caritatifs par an © SdP Cali

Seriez-vous prêt à entrer dans la vie politique pour faire bouger les choses ?
Cali : Non, par respect pour mes proches. Et puis les politiciens sont souvent tués le matin, avant de se relever le soir. Moi j'en serais incapable : je serais raide par terre, je ne me relèverais pas !

Justement, que pensez-vous des femmes du gouvernement ?
Cali :
Le fait d'intégrer plus de femmes en politique ne pourra qu'être bénéfique pour la société ! La femme est synonyme de douceur et de réflexion, contrairement aux pauvres hommes que nous sommes. La femme est mère dans l'âme et a un sens instinctif de la droiture, de l'organisation et de la protection que peu d'hommes partagent. J'aime les femmes pour ce qu'elles sont... La femme n'est pas l'égal de l'homme, elle lui est bien supérieure. C'est comme ça... Les serial killers sont masculins à 99,99 %, cela veut tout dire !

Qu'est-ce qui vous a marqué en 2012 ?
Cali : La naissance de ma petite dernière il y a un mois et demi, évidemment. Plus généralement, la ferveur dans les rues le soir du 6 mai m'a beaucoup touché.

Que peut-on vous souhaiter pour 2013 ?
Cali : Trouver le moyen de continuer ma carrière tout en étant encore plus près de ma famille. C'est une équation difficile à résoudre, mais on peut me souhaiter d'en trouver la clé. Arriver à la cheville de mon père au niveau de l'éducation de mes enfants.

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