Ode A La Vie

Avec A La Vie, au cinéma le 26 novembre, le réalisateur Jean-Jacques Zilbermann nous plonge dans la mémoire de sa mère, rescapée d'Auschwitz, et nous livre le souvenir de l'Holocauste avec le filtre des années 60, les vagues de Berck-sur-Mer en fond sonore. Prenant.

Je suis quelqu'un d'hypersensible. Du genre à pleurer pour un rien, surtout quand il est question de salle obscure. Alors quand ma chef de rubrique m'a demandé d'aller visionner A la vie, je m'y voyais déjà. L'Holocauste, les retrouvailles entre amies, les souvenirs, le tout inspiré d'une histoire vraie... Des éléments largement suffisants pour tirer à la pauvre Madeleine que je suis des litres de larmes et de longues minutes de tristesse sincère.
Le titre du dernier film de Jean-Jacques Zilbermann, au cinéma le 26 novembre, aurait dû me faire comprendre que je me trompais effrontément. A la vie, comme une ode à toutes ces pépites du quotidien que les anciennes déportées savent apprécier mieux que quiconque. Le soleil sur la peau, les vagues dans les jambes, la fraîcheur d'une glace, le plaisir d'un bon repas, le bonheur de quelques pas de twist sur le sable... Rien n'est triste là-dedans, plutôt gorgé d'espoir et de joie de vivre.
Les trois sœurs de cœur, Hélène, Lili et Rose, savourent cette liberté enfin partagée et m'emportent avec elles dans la douceur des années 60, sur les côtes de la Manche, pour quelques jours de légèreté, entre passion, souvenirs douloureux et amitié. Julie Depardieu est touchante comme jamais en survivante de l'Holocauste. Suzanne Clément, que j'idolâtre presque, captive dans son rôle de femme brisée, enjolivée par des toilettes colorées. La troisième, Johanna ter Steege, est parfaite en femme affranchie, libre comme l'air.

Même si l'ombre d'Auschwitz plane au-dessus de Berck-sur-Mer le temps de ces retrouvailles, ce n'est pas ce qui compte. L'important, c'est la Vie, avec un grand "v".
 
Découvrez un extrait exclusif d'A La Vie, en salles le 26 novembre :
"A La Vie : extrait exclusif"