"On a tué tous les Indiens" de Jules Gassot, le roman désenchanté qui vous happe

Une rupture qui nous tombe sur le coin du nez quand on s’y attend le moins, une vie à repenser, les souvenirs un peu "pêle-mêle" qui rejaillissent et se bousculent, une situation qui en rappelle une ancienne partagée avec l’être "perdu", un arrière-goût de tendresse, mais beaucoup de colère et de nostalgie surtout… On a tué tous les Indiens c’est tout ça, mais pas que. Et Jules Gassot n’y va pas de main morte avec sa plume acérée et ses mots crus, mais bien placés. Il nous fait également vivre, à travers l’histoire de Benjamin Chambertin, toutes les expériences auxquelles un jeune de 30 ans, traversant une rupture douloureuse, est tenté de se frotter. Les applications de rencontres prendront, entre autres, une place de choix dans le quotidien de Benjamin qui se raccrochera à cette réalité virtuelle pour passer ce cap délicat. Le sexe aussi tiendra un rôle non négligeable dans sa tentative de destruction reconstruction. Pendant qu’il pleurera Julie, totalement désabusé, il croisera la route de diverses jeunes femmes dont celle de Marie, de Mathilde, de Jun mais aussi celle de Vanessa : des rencontres distrayantes mais pas toujours rassasiantes pour ce jeune homme désenchanté.

Jules Gassot nous offre-là un roman rythmé qui saura toucher la sensibilité de tous ceux qui sont déjà passés par cette phase mélancolique, il en fera sourire d’autres (car non, ce n’est pas qu’un livre sombre) et en énervera peut-être quelques-uns. En effet, dans la mouvance de Frédéric Beigbeder, Jules Gassot fait partie de ces écrivains qui ne mâchent pas leurs mots et entrent dans l’intime sans trop de pudeur : ça plaît, ou pas… en tout cas le Journal des Femmes a aimé et validé !

On a tué tous les Indiens de Jules Gassot aux éditions Robert Laffont. Dès le 2 avril en librairie au prix de 17 euros.
A découvrir aussi du même auteur : Manuel de Savoir-vivre à l’usage des jeunes filles (Pocket, 2012).