Woman Tax : Pascale Boistard s'attaque aux prix sexistes

Alertée par le collectif Georgette Sand sur la Woman Tax, Pascale Boistard, secrétaire d'Etat aux Droits des femmes, nous affirme que le gouvernement se penche actuellement sur la question des tarifs genrés.

Les femmes seraient-elles victimes d'une nouvelle discrimination ? D'après le collectif Georgette Sand, oui. Sur son site internet, l'association féministe dénonce ce que les Américains ont baptisé la Woman Tax. Les produits et services destinés à la gent féminine coûteraient en moyenne plus cher que leur équivalent masculin. Interpellée par cette constatation, la secrétaire d'Etat aux Droits des femmes Pascale Boistard nous explique avoir souhaité rencontrer les féministes "pour agir".
"Il faut voir aujourd'hui quel est l'ampleur du phénomène et pourquoi nous sommes confrontés à cela. Comment c'est arrivé ? Comment on change les choses ? Est-ce la faute des fabricants, ou de ceux qui distribuent ?", interroge-t-elle.
Afin de répondre à ces questions, elle s'est entretenue avec le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. "Nous allons travailler à établir une photographie de la situation", nous annonce-t-elle. Avant de rappeler qu'aux Etats-Unis, une étude a permis d'évaluer à environ 1 400 dollars par an le montant de cette fameuse "féminitaxe". "Alors que ce sont les femmes qui ont un pouvoir d'achat moins important que celui des hommes. C'est la double peine en quelque sorte...", regrette la secrétaire d'Etat, qui pointe du doigt une "injustice". "Chez les coiffeurs ou dans les pressings, une femme paiera plus cher qu'un homme pour le même type de service", dénonce-t-elle. Et de conclure : "Un produit ou un service, de même nature et identique, doit avoir le même prix qu'on soit homme ou femme."

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Pascale Boistard, secrétaire d'Etat aux Droits des femmes © Remy de la Mauviniere/AP/SIPA