Violences conjugales : le fléau toujours trop présent

Une femme sur 3 a déjà été victime des coups de son compagnon. En France, il n'y a pas de quoi être fier : elles sont 216 000 par an à subir ces tortures quotidiennes. Une d'entre elles meurt tous les 3 jours.

Le 25 novembre, alors que la communauté internationale se mobilise pour lutter contre les violences que subissent trop de femmes, les chiffres de la brutalité dans les ménages sont pires qu'alarmants.
Si, dans le monde, une femme sur trois a déjà subi les coups de son conjoint, en France, c'est 216 000 citoyennes par an qui sont victimes de cette violence. Un chiffre qui cache sûrement une réalité encore plus terrible, face à celles qui se taisent, trop honteuses d'avouer qu'elles sont battues. A cause de cet embarras et de la culpabilité parfois, elles sont seulement 16 % à porter plainte.
Même constat révoltant du côté des femmes violées, qui seraient 86 000 par an : seulement 10 % d'entre elles s'en réfèrent aux autorités. Neuf sur 10 connaissent leur agresseur.
Pour tenter d'arrêter ce cycle infernal, le gouvernement a lancé, il y a un an, un quatrième plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. L'une des priorités : faire en sorte qu'aucune violence déclarée ne reste sans réponse, grâce, notamment, à la mise en place d'un numéro d'information gratuit et anonyme, le 3919. La France essaie aussi de protéger efficacement les femmes qui subissent cette brutalité. A Paris par exemple, la maire Anne Hidalgo vient de lancer l'Observatoire des violences faites aux femmes pour "coordonner les actions de protection des victimes et sensibiliser la population", entre autres. Le pays tente également de mobiliser la société pour que ce tabou, qui fait tant de victimes, cesse enfin.

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En France, une femme meurt tous les trois jours sous le coups de son compagnon © Arto - Fotolia.com