Les pires atteintes aux droits des femmes

Si les droits des femmes continuent d'évoluer positivement en France, ce n'est pas le cas dans tous les pays du monde où elles sont baffouées, opprimées, enfermées......

En France, l'égalité entre les hommes et les femmes n'est pas encore tout à fait acquise, mais les lois contribuent à changer cela, notamment le projet sur l'égalité hommes-femmes proposé par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, et voté à l'Assemblée en début d'année. Si l'Hexagone tend à instaurer la parité entre les sexes, ce n'est pas le cas dans tous les pays du monde. Petite revue des restrictions moyenâgeuses faites aux droits des femmes dans les autres contrées du globe, d'après le Washington Post.

Sois belle et tais-toi. Dans certaines régions de l'Inde, les règles de sécurité routière ne concernent pas les femmes : elles n'ont pas d'obligation quant au port du casque en deux roues, ce qui cause chaque année des milliers de mort(e)s sur la route. En effet, selon les partisans de cette interdiction, il ne faudrait pas que ces dames soient décoiffées par le casque, ou pire, qu'elles se retrouvent démaquillées. Bah oui, l'apparence physique, c'est plus important que la vie.

Demi-femmes. Au Yémen, une femme n'est pas considérée comme une personne à part entière : devant la justice, c'est un demi-témoin. Le témoignage d'une femme ne peut être pris au sérieux devant une cour si ce dernier n'est pas soutenu par le témoignage d'un homme, ou s'il concerne un lieu ou une situation dans lesquels un homme n'aurait pas pu être présent... En gros, l'homme a toujours raison. De plus, une femme ne peut pas témoigner en cas d'adultère, de diffamation, de vol ou de sodomie... Par ailleurs, les femmes yéménites ne peuvent quitter leur domicile sans la permission de leur époux, sauf en cas "d'exception urgente" (comme s'occuper de ses parents malades).

Avorter, un truc de fous. En Equateur, l'avortement est illégal, sauf si la femme enceinte est considérée comme une "idiote". Cependant, les politiciens lui préfèrent le terme de "malade mentale", jugé plus courtois (c'est très avenant de leur part). Notons qu'ils n'envisagent pas de changer le statut juridique de l'avortement, ni le fait que la loi criminalise les fausses couches...

Voter ? Késako ? En France, les femmes n'ont eu le droit de vote qu'en 1944, ce qui au regard des législations d'autres pays, peut déjà paraître très tardif. Mais nous ne sommes pas les plus à plaindre... En effet, encore aujourd'hui, il existe des pays dans lesquels l'avis des femmes ne vaut rien et dans lesquels elles ne peuvent toujours pas voter : c'est le cas de l'Arabie Saoudite, du Brunei, de Myanmar et du Vatican.

Coupable et victime à la fois. Au Maroc et en Arabie Saoudite, les victimes de viol peuvent être considérées comme... des coupables. Au Maroc, l'histoire d'Amina El Filali a profondément marqué les esprits et relancé le débat : cette jeune fille a été contrainte d'épouser son violeur un an après avoir été abusée sexuellement ; prise de désespoir et refusant de vivre avec son bourreau, Amina a préféré mettre fin à ses jours. En ce qui concerne l'Arabie Saoudite, une Norvégienne a été condamnée à 16 mois de prison pour avoir porté plainte pour viol contre son agresseur (mais voyons, elle n'aurait pas dû !) quand d'autres femmes se battent pour pouvoir un jour être autorisées à prendre le volant... 

cartedumonde
Petit tour du monde des restrictions débiles des droits des femmes © Fotolia - Ildogesto