Park Geun-Hye, une femme à la tête de la Corée du Sud

Park Geun-Hye, 61 ans, est devenue lundi la première femme à accéder à la présidence de la Corée du Sud, quatrième économie d'Asie, pour un mandat non renouvelable de cinq ans.

"Je ne tolèrerai pas une quelconque action qui menace les vies de notre peuple et la sécurité de notre nation", a assuré la Présidente aux 70.000 personnes rassemblées devant le Parlement à Séoul.
Conformément à sa ligne adoptée pendant la campagne électorale, Park Geun-Hye a souligné qu'elle conduirait une politique basée sur la confiance avec Pyongyang, à l'opposé de son prédécesseur Lee Myung-Bak, adepte d'une ligne dure. Tous deux appartiennent au parti conservateur.
La cérémonie d'investiture de deux heures et demie avait été précédée par un tour de chant du Sud-coréen Psy, auteur du tube planétaire Gangnam Style, et ponctuée par vingt et un coups de canon.
Outre la Corée du Nord, la Présidente doit aussi répondre aux inquiétudes croissantes de la classe moyenne, préoccupée par la sécurité économique et les inégalités sociales. L'essentiel du discours était d'ailleurs consacré à l'économie. La nouvelle chef d'Etat a promis "une démocratisation économique", des créations d'emplois et l'extension des aides sociales dans ce pays qui enregistre un des taux de vieillissement les plus rapides au monde. Evoquant "un autre miracle" -référence au miracle économique après la guerre de Corée-, Park a affirmé que son gouvernement allait construire "une économie créative", au-delà des secteurs manufacturier et industriel, fondements de la richesse du pays.
"Au coeur de l'économie créative reposent la science, la technologie et la technologie de l'information, des domaines que j'ai désignés comme prioritaires", a indiqué la Présidente.

L'ex-candidate du parti conservateur Saenuri est la fille de l'ancien président Park Chung-hye, arrivé au pouvoir par un putsch militaire en 1961. Son père a dirigé le pays d'une main de fer jusqu'à son assassinat en 1979 et son héritage divise encore la nation: artisan du miracle économique sud-coréen après la guerre de Corée (1950-1953) pour les uns, censeur sans pitié des libertés publiques pour les autres.
Célibataire, sans enfant, Park a joué de ce statut, se présentant comme une femme moderne et libre.

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