Meriam la miraculée, bénie par le pape

Le cas de la jeune Soudanaise, condamnée à mort pour apostasie après avoir épousé un chrétien et sa religion, a ému le pape François. Au Vatican, le 24 juillet, il a béni Meriam Yahya Ishag et sa fille, née en prison.

Une foi immuable. Après la pression exercée à travers le monde pour sa libération et le parcours en dent de scie que Meriam Yahia Ibrahim Ishag a suivi après sa libération, c'est le Saint-Père qui lui a tendu la main le 24 juillet. "Le pape l'a remerciée pour avoir témoigné de sa foi et a voulu montrer un signe de solidarité à tous ceux qui souffrent dans leur foi", a précisé le porte-parole du Vatican. Cette occasion divine n'a pu être réalisée qu'avec l'accord des autorités soudanaises pour que Meriam quitte le pays en direction de l'Italie. Et c'est Matteo Renzi en personne, le chef du gouvernement italien, qui l'a accueillie sur le tarmac de l'aéroport.
La communauté internationale avait été touchée par l'aventure de cette combattante. La Soudanaise de 27 ans s'était convertie au christianisme et avait épousé un chrétien. Sauf qu'au Soudan, la conversion est une apostasie, condamnée par la peine de mort. En plus, entretenir une relation avec un homme d'une autre religion est un adultère, puni par des coups de fouets. 
Cette bénédiction vient prouver au gouvernement soudanais qu'il peut torturer, emprisonner et blâmer sa population, mais qu'il n'arrivera jamais à briser la foi et la force intérieure de chacun.

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Le pape François en train de bénir Meriam, le 24 juillet au Vatican © Abaca