L'avortement clandestin provoque la mort de 47 000 femmes par an

Le Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes incite les pouvoirs publics à prendre en compte le problème que pose l'avortement clandestin, alors qu'il représente encore une grande proportion de la pratique.

Environ 49 % des avortements dans le monde sont encore non médicalisés. Ces avortements clandestins amènent, tous les ans, la mort de 47 000 femmes à cause d'infections, d'hémorragies et autres effets engendrés par le manque de salubrité et d'expertise.
Le Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes a appelé, pour la Journée internationale pour la dépénalisation de l'avortement, le 28 septembre, à "
une vigilance accrue" des pays européens sur cette réalité. Si l'Europe a fait beaucoup de progrès dans le développement de l'avortement, des idées conservatrices continuent de progresser.
Le récent projet de loi en Espagne en est un exemple criant. Abandonné la semaine dernière, le risque est de revoir une nouvelle forme de modification de la loi revenir sur le devant de la scène avec le gouvernement conservateur qui en a fait son cheval de bataille.
En Pologne, le Parlement a rejeté l'interdiction de l'avortement, mais celui-ci reste limité au cas de viol, d'inceste, de malformation du fœtus ou de danger pour la femme.
En Irlande l'avortement est interdit, mais une loi votée en 2013 l'autorise en cas de "risque réel et substantiel pour [la mère]" après avis de plusieurs médecins.
Quant A Malte, l'avortement est tout simplement illégal.
Il n'est pas nécessaire de regarder bien loin pour voir que ce droit n'est toujours pas acquis ou même remis en question en Europe. Un scandale quand on constate les terribles conséquences de l'IVG illégal.

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L'avortement non médicalisé représente encore 49% des avortements pratiqués dans le monde. © Tisskananat - Fotolia.com