Amel Bent soutient la lutte contre l'illettrisme des femmes au Sénégal

A l'occasion de la deuxième édition du programme Always-UNESCO, Amel Bent, qui en est la marraine, témoigne pour la lutte contre l'analphabétisme des femmes au Sénégal.

Plus d'une femme sur deux au Sénégal ne sait ni lire ni écrire et près de deux filles sur trois qui entrent à l'école ne terminent pas leur scolarité. C'est pour lutter contre l'analphabétisme des femmes au Sénégal qu'a été créé le programme Always-UNESCO. Amel Bent a accepté de devenir la marraine de cette deuxième édition.

Comment avez-vous réagi quand on vous a proposé de devenir la marraine du programme Always-UNESCO ?

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Amel Bent en compagnie des femmes sénégalaises © Programme Always-UNESCO

La notion qui m'a séduite d'emblée, c'est le fait que le programme concerne l'Afrique. Je me suis souvent engagée dans des associations caritatives sur le territoire français et je n'avais jamais eu l'occasion de faire quelque chose sur le continent africain qui est pourtant celui de mes origines, et également un continent que j'ai beaucoup visité, que ce soit au Maghreb ou en Afrique noire. C'est d'ailleurs au Sénégal que j'ai le plus souvent voyagé. Alors, j'ai été très enthousiaste de pouvoir y retourner en ayant plus d'utilité sur le terrain.

Quel a été votre rôle sur place ?
Concrètement, quand on est marraine, c'est le rôle de témoin qui s'impose. En tant que marraine, je ne mets pas en place le programme, je ne le crée pas non plus. Je viens en tant que témoin observer ce qui se passe sur place pour ensuite raconter ce que j'ai vu. Dans une fonction telle que celle-ci, l'investissement dont on fait preuve dépend ensuite de sa propre sensibilité et de sa propre histoire, de ses envies : en ce qui me concerne, je ne suis pas venue pour me mettre en retrait, j'y suis allée pour rencontrer les femmes, mais aussi  les professeurs, des représentants du programme sur place, que ce soit l'UNESCO ou les petites ONG, des représentants en politique... Par exemple, j'ai rencontré le ministre de l'Education sénégalais !

Qu'avez-vous vu et que vous souhaitez justement raconter ?
Ce qui m'a marqué, que j'avais déjà remarqué au cours de mes voyages, c'est la grande pénibilité de la vie et du travail, qui concerne beaucoup les femmes. Cela donne envie de souligner et de surligner le courage de ces femmes qui doivent accomplir tant de tâches au quotidien. Quand elles prenaient la parole, elles expliquaient : "Moi, j'ai quatre enfants et je travaille dans la réserve de sel", ou "Moi, j'ai un commerce, je m'occupe de mes enfants et des enfants de mes enfants..." de vrais parcours. Le fait d'être illettré, dans un contexte comme celui-ci, est une véritable une menace de mort... Il ne s'agit pas seulement de ne pas savoir lire ou écrire. Un bébé né d'une mère qui sait lire à 50 % de chance supplémentaire de fêter ses 5 ans. C'est pour moi LA phrase qui résume le fléau qu'est l'illettrisme dans un pays pauvre.

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Amel Bent est allée d'école en école © Programme Always-UNESCO

Qu'avez-vous ressenti sur place ?
D'une façon très personnelle, quand on côtoie une telle misère, on ne peut que relativiser, faire le bilan de sa propre existence et tout d'un coup réaliser sa chance. J'ai aussi senti une forme de culpabilité : quand on est sur le terrain on se dit que l'on va rentrer chez soi, et j'ai eu beau me donner à 100 % lorsque j'y étais, en partant j'ai eu l'impression d'abandonner les gens. Masi en même temps je me suis sentie vraiment investie d'une mission, et c'était d'autant plus vrai dans le cadre d'apparitions un peu plus officielles en tant que marraine. Avant mon arrivée sur place, je me suis dit "ça va, le Sénégal, je connais, j'y suis allée souvent !" et en même temps, j'étais vraiment heureuse de rencontrer ces femmes. Mais je n'avais pas conscience de l'importance de mon rôle jusqu'à ce que j'y sois. J'ai eu cette prise de conscience une fois là-bas.

Cela vous donne peut-être l'envie de poursuivre l'aventure en tant que marraine de l'association...
Avant même d'y aller, j'avais déjà la volonté de poursuivre. Dès que je me suis intéressée au programme, j'ai exprimé mon envie de le faire bien et sur du long terme. Je suis comme ça dans tout ce que je fais : dans la vie, je n'aime pas les one shot, qu'il s'agisse de relations humaines, de travail, de vie privée ou de m'investir dans une association. J'aime quand ça dure. Et quitte à ce qu'il y ait de vraies avancées et concrétisations, j'aimerais en être.

Pour soutenir le programme Always-UNESCO

- Pour chaque paquet de Always acheté mentionnant l'opération, la marque Always s'engage à aider une fille ou une femme sénégalaise à apprendre lire et à écrire.

- Manifestation de son soutien via la fan page Facebook : chaque clic de partage de l'action sur son mur équivaut à un don à l'UNESCO (http://www.facebook.com/alwaysfrance)

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