#8mars15h40 : une nouvelle mobilisation pour l'égalité

La journée internationale des droits des femmes sera marquée par un appel à la grève pour les principales concernées. Une manifestation qui souhaite dénoncer les inégalités salariales et sociales entre les sexes.

#8mars15h40 : une nouvelle mobilisation pour l'égalité
© Korbi Yann/ABACA

C'est officiel : une grève de la gent féminine aura bel et bien lieu. Après la demande des organisateurs de la Women's March, un nouvel appel a été lancé par 35 organisations françaises. Les femmes devront arrêter de travailler le 8 mars à 15h40, à l'occasion de la journée internationale qui leur est dédiée chaque année. Des associations féministes, de jeunesse, des syndicats et des ONG urgent les citoyennes à faire la grève dès cette heure cruciale, ainsi qu'à se réunir pour un mouvement sans précédent. Une mobilisation qui souhaite redonner la parole aux femmes, qui composent 53 % de la population en France.

La parité toujours aux abonnés absents

Il s'agit d'une manifestation colossale en faveur de leurs droits et de leurs exigences : "Le 8 mars, ce n'est pas la journée de LA femme, où nous offrir des fleurs ou des produits de beauté, c'est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes", annonce le site officiel de la manifestation.
Pour cause, les inégalités salariales rongent encore le marché du travail. Les femmes en France sont payées 26 % de moins que leurs homologues masculins, comme si elles arrêtaient d'être rémunérées chaque jour à 15h40, selon les organisateurs. (Les chiffres officiels avancent un écart de 23%.)
Si ces organisations veulent dénoncer les disparités au sein des entreprises, le site affirme que "la mobilisation est plus que jamais nécessaire face à ceux qui, en France, comme aux Etats-Unis, en Russie, en Pologne ou encore en Turquie veulent remettre en cause nos droits et libertés", mettant sous le feu des projecteurs les événements politiques qui ont récemment défrayé la chronique. Le site web appuie sur le refus de travailler gratuitement, mais surtout celui "d'être enfermées dans les temps partiels, de ne pas avoir de perspective et carrière ou d'être confrontées à des violences sexistes et sexuelles".

Un combat qui ne prend jamais fin

Cette manifestation suit le modèle de l'Islande, où 25 000 femmes sont descendues dans les rues le 24 octobre à 14h38. Il s'agit également de la deuxième mobilisation française visant à pointer les inégalités du doigt ; le 7 novembre dernier, à 16h34, les Glorieuses avaient déjà appelé les femmes à faire la grève. Un vent de contestation qui rappelle le lundi noir en Pologne, contre le projet de loi anti-avortement ou la Marche pour les Femmes, le 21 janvier, en réaction à l'investiture de Donald Trump. Pour les Françaises, il est important d'agir à la veille de l'élection présidentielle, pendant laquelle on espère que la parité sera au centre des débats entre les candidats à l'Elysée.