La Gambie interdit l’excision

La pratique de l’excision est interdite et condamnable en Gambie depuis mardi 24 novembre 2015, comme l’a décrété le président Yahya Jammeh.

Il s'agit d'une victoire pour le combat des droits des femmes. Dans la nuit de lundi à mardi 24 novembre 2015, le ministre de l'Information et de la communication gambien, Sheriff Bojang, a écrit sur sa page Facebook que "le président Yahya Jammeh a déclaré il y a quelques minutes que la mutilation sexuelle féminine ou l'excision était interdite avec effet immédiat". 
Désormais, l'excision est donc considérée comme une blessure volontaire dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Elle sera donc condamnée en tant que telle et passible de sanctions.
L'AFP rapporte que le président Yahya Jammeh a fait cette déclaration "lors d'un rassemblement à Kanilai" et que sa décision vise "la protection des fillettes", tout en indiquant que la religion de l'islam ne justifie à aucun moment cette pratique barbare.
Rappelons que l'excision est l'ablation du clitoris et parfois des petites lèvres. Elle touche environs trois-quarts de la population féminine, selon l'Unicef. Il s'agit d'une victoire sans précédent pour les associations et autres campagnes qui ont lutté en ce sens. Au Nigeria, la même décision a été prise cet été.

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