Un guide antisexiste pour lutter contre les clichés

Parce que le sexisme reste un fléau à combattre, le Haut conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes vient de dévoiler une sorte de guide pratique pour une communication publique dénuée de stéréotypes sexuels.

Discours politiques, colloques, affiches publicitaires, nomination des équipements et des rues, nombreux sont les supports de communication publique qui reproduisent, de manière inconsciente ou pas,  des stéréotypes sexuels. Souvenez-vous du dérapage sexiste de Jean-François Mayet, sénateur Les Républicains de l'Indre, au palais du Luxembourg en juillet dernier. L'Homme politique avait déclaré que les femmes étaient "quand même là pour faire des enfants".  C'est pour lutter contre  ce genre de représentations sexistes que le Haut conseil de l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) a dévoilé un guide pratique destiné à mettre fin aux stéréotypes sexuels. Un manuel présenté par Pascale Boistard,  la secrétaire d'État aux droits des femmes, au ministère de la Santé, qui s'adresse aux collectivités territoriales et aux administrations de l'Etat. Car selon Gaëlle Abily, la rapporteur au HCEFH, invitée sur France Inter, "il y a une responsabilité particulière des acteurs publics pour dire dans quel sens les fonds publics doivent être utilisés et pour dire qu'ils ne doivent pas reproduire des stéréotypes liés au sexe".

Voici quelques-unes des dix recommandations pratiques avancées dans ce guide :

  •  Eliminer toutes les expressions sexistes.  
    Notamment en ligne de mire, le très controversé "mademoiselle"
  • Accorder les noms de métiers, titres, grades et fonctions
    Par exemple, il faut préférer "Madame la cheffe de bureau" à  "Madame le chef de bureau"
  • User du féminin et du masculin dans les messages adressés à tous et toutes
    A l'écrit, par exemple, la forme souhaitable est : " la.le chercheur.e, les enseignant.e.s
    A l'oral, il est préconnisé d'utiliser les mots et/ou adjectifs au féminin et au masculin par ordre alphabétique tant que faire se peut. Exemple : l’égalité femmes-hommes, les lycéennes et les lycéens, les sénateurs et les sénatrices, les acteurs et les actrices, les Français et les Françaises
  • Veiller à équilibrer le nombre de femmes et d’hommes :
    Sur les images; dans les vidéos; quand ils sont sujet d’une communication; à la tribune d’événements ; dans le temps de parole. Enfin, parmi les noms de rues, des bâtiments des équipements, des salles etc.
  • Ne pas réserver aux femmes les questions sur la vie personnelle