Les femmes,"là pour faire des enfants": dérapage sexiste au Sénat

Le 15 juillet, au Palais du Luxembourg, Jean-François Mayet, sénateur Les Républicains de l'Indre, a estimé que les femmes étaient "quand même là pour faire des enfants…" et qu'elles ne pouvaient pas conjuguer carrière et maternité. Scandale sous les ors de la République.

L’Egalité homme-femme est malmenée chambre haute du Parlement français.  Dernière sortie sexiste en date : celle de Jean-François Mayet, sénateur Les Républicains de l’Indre.  Lors d’une commission sénatoriale sur la loi Santé, l’homme politique a déclaré que les femmes sont "quand même là pour faire des enfants…". Cette déclaration, retranscrite dans le compte rendu de la réunion de travail a été épinglée par RTL. C’est à l’évocation du problème de désertification médicale que connaissent certains départements que l’ancien maire de Châteauroux a dérapé. Selon lui, la féminisation de la profession de médecin serait une des raisons de ce phénomène. "Au risque de choquer, le libéral que je suis est convaincu qu'on ne résoudra pas la désertification médicale en comptant sur les seuls médecins libéraux. Première raison: les jeunes médecins refusent le libéralisme (…) Une autre cause est la féminisation, puisque 75 % des nouveaux diplômés sont des femmes. Or nonobstant l'égalité elles sont quand même là pour faire des enfants", a déclaré l’ancien chef d’entreprise.

"Gérer deux enfants en bas-âge en même temps qu’une carrière de médecin, ce n’est pas une sinécure "

Le discours de l’élu n’a pas manqué de faire réagir. Notamment la sénatrice UDI, Chantal Jouanno qui a aussitôt rétorqué :"Elles ne sont pas là pour faire des enfants ; elles font des enfants, c'est différent ! " Les propos de l’homme politique ont littéralement fait bondir la Twittosphère : "J'ignore si les femmes "sont là pour faire des enfants". Certains sénateurs sont surtout là pour dire des âneries " ou encore "Jean François Mayet, vous êtes un peu restrictif…On peut faire aussi le ménage, la lessive et les courses". En associant désertification médicale et féminisation de la profession de médecin, on imagine que l'ancien conseiller général voulait postuler au prix de l'humour politique, dans la catégorie "blague misogyne". Enfin, on l'espère...