Privée de partiels à cause d'une jupe trop courte

En Algérie, une étudiante en Droit a été interdite d'examen parce qu'elle portait une jupe trop courte. Un incident qui a aussitôt provoqué la colère et l'indignation des internautes.

Samedi 9 mai, une étudiante en Droit s'est présentée à un examen à l'Université d'Alger et l'accès à la salle lui a été refusé.
La raison ? Elle portait une jupe trop courte. Face à cette injustice, les internautes ont immédiatement réagi et ont posté des photos de leurs jambes nues, comme l'a expliqué France24.
Sofia Djema est à l'initiation de la création de la page Facebook nommée Ma dignité n'est pas dans la longueur de ma jupe et elle explique : "J'aimerais que cette page devienne une veille sur ce que subissent les femmes au quotidien. Le corps de la femme ne doit en aucun cas être l'otage des angoisses, des frustrations et des échecs politiques et économiques d'un pays. A chaque fois que la femme a été prise en otage, c'est systématiquement quand le pays va mal.
L'indice de développement d'un pays n'est pas dans la longueur des jupes, mais dans la qualité de trois secteurs fondamentaux: justice, santé et enseignement. Faisons le constat de chacun de ces secteurs et vous verrez à quel point que ce n'est pas nos jupes qui devraient vous obséder". Elle a incité les utilisateurs a posté des photos de leurs gambettes pour dédramatiser la situation.
De son côté, l'université garde sa position puisque que le recteur de l'établissement a pris la défense du surveillant qui a privé l'étudiante d'examen. Selon le responsable de l'université : "Le règlement n’oblige personne à porter le hidjab ou tchador. Mais il exige une tenue décente, aussi bien pour les filles que pour les garçons (…) il n’y a aucune discrimination". 

© Facebook Ma dignité n'est pas dans la longueur de ma jupe