Une religieuse de 75 ans violée par douze hommes en Inde

L'Inde a encore été frappée, vendredi 13 mars, par le fléau du viol. Une religieuse de 75 ans a été violée par douze cambrioleurs. Cette énième agression s'inscrit dans un contexte d'extrême tension sur la condition de la femme. La population s'insurge.

Une horrible affaire de viol vient de frapper l'Inde. Vendredi 13 mars, une religieuse de 75 ans a été bâillonnée, puis violée par douze cambrioleurs, dans le couvent où elle vivait, dans l'est du pays, comme l'a annoncé la police. "Deux hommes ont été arrêtés", selon l'inspecteur général Anuj Sharma à l'AFP. La victime, quant à elle, est hospitalisée. La chef du gouvernement de l'Etat du Bengale occidental, Mamata Banerjee, a promis "une action forte et rapide" pour cette" horrible attaque", sur Twitter.
Ce fait marquant a déclenché de vives réactions dans le pays. Les habitants ont manifesté leur colère dans la rue et demandent des actions pour la sécurité des femmes et contre ces crimes odieux. Le viol de cette religieuse accentue le contexte de tension dans lequel se trouve l'Inde à propos de la sécurité des femmes.
Cette sordide agression survient une semaine après l'interdiction d'India's Daughter, un documentaire de la BBC sur le viol en réunion et le meurtre d'une étudiante, dans un bus, en décembre 2012, à New Dehli, qui a tant secoué l'Inde. En effet, le gouvernement indien a censuré le documentaire par crainte d'un désordre public. Cet acte de censure a été contourné par les internautes  grâce à une diffusion sur Youtube. Ce qui a surtout dérangé les autorités et qui fait tache pour l'image du pays, ce sont les propos tenus par l'un des quatre violeurs de la jeune étudiante, décédée en 2012. Mukesh Singh, filmé dans sa cellule de prison par Leslee Udwin, pour la BBC, rend la victime responsable du viol et n'exprime aucun remord. "Dans un viol, une fille est de loin plus responsable qu'un garçon (…) les hommes et les femmes sont inégaux", a-t-il déclaré avec assurance. Le pire: ses avocats expriment des propos extrêmement misogynes et rejettent la faute sur la jeune femme.
Même si une vaste réforme de la législation sur le viol a été entreprise depuis le meurtre de l'étudiante en 2012, selon de nombreux défenseurs des droits des femmes, leur condition, leur sécurité et leur sort ne se sont toujours pas améliorés. Pour reprendre les propos de Yann Barthès dans Le Petit Journal du 16 mars : "Un viol a lieu toutes les 20 minutes dans le pays et toutes les 4 heures à New Dehli."
Martin Weill, l'envoyé spécial du Petit Journal de Canal +, est allé interroger des femmes vivant à New Dehli, ce qui ressort systématiquement et qui pose problème, c'est la mentalité des hommes. Selon elles, les femmes sont considérées comme des objets. Dans ces paroles de femmes, on comprend que tout devient un danger pour elles : sortir, aller boire un verre, ou le simple fait de prendre les transports.

A lire aussi :