Elles font la France numérique : ces femmes 3.0

A quelques jours de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, la secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes, Pascale Boistard, a donné rendez-vous à celles qui s'engagent dans le monde numérique pour un "apéro-débat". Une rencontre sous le signe de la convivialité.

C'est au Numa que Pascale Boistard, la secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes, nous donne rendez-vous ce mardi 3 mars.
Le Numa, c’est LE lieu où aller lorsque l’on se lance dans un projet. Un espace de co-working convivial, où les entrepreneurs se retrouvent pour travailler, mais aussi s’ouvrir et partager. Ici, les idées fusent.
Et à l'approche de de la Journée internationale des droits des femmes, c’est en ce lieu que Pascale Boistard a souhaité rencontrer des entrepreneures engagées dans le secteur numérique, pour un débat chaleureux autour d'un verre. Chaleureux, oui, mais sérieux : Pascale Boistard entend prouver, ou plutôt rappeler, que oui, les femmes entreprennent et non, le secteur du numérique n’est pas réservé aux hommes.
Pourquoi choisir  de mettre à l'honneur la question des femmes et du numérique à l'approche du 8 mars ? Pour Pascale Boistard, il est primordial d’ "accompagner les femmes dans tous leurs combats". Et parmi tous ces combats, on trouve aujourd’hui la "volonté d’entreprendre"
"Les femmes font face à des inégalités visibles, certes, mais aussi à des inégalités cachées", ajoute la secrétaire d’Etat, qui nous explique qu’il est parfois difficile de se voir autoriser un prêt par une banque pour financer son projet lorsque l’on est une femme. Un stéréotype regrettable que déplore la successeure de Najat Vallaud-Belkacem.
Toutefois, être une femme entrepreneure n’apporte pas que des inconvénients : c’est ce que tient à rappeler Meryl Benitah, fondatrice et présidente de La boite qui cartonne, une entreprise qui permet de stocker les affaires qui prennent trop de place dans nos placards : "On parle beaucoup des difficultés d’entreprendre lorsque l’on est une femme. Pourtant, je suis convaincue qu’être une femme est beaucoup plus un avantage qu’un inconvénient pour la création de start-ups".
Car la gent féminine sait miser sur le réseau : "Les femmes se sont complètement approprié l’entreprise et ont compris que le réseau est un élément vital", a déclaré Maud Fourier-Ruelle, fondatrice d’un site de e-commerce, au Parisien, qui décrit les femmes comme des "championnes du relationnel".  
En 2015, les métiers du numérique, secteur d’avenir, ne peuvent pas continuer à se passer de l’apport de la moitié de la population active. Problème : les femmes ont tendance à percevoir ce secteur comme un domaine masculin et à se mettre des barrières toutes seules : "Elles n'ont pas forcément l'occasion de savoir exactement en quoi consistent ces métiers. Le code peut parfois rebuter, mais en réalité, ce n'est pas plus compliqué que les mathématiques", nous explique Stéphanie Brière, développeuse web pour PlayApp. "Les stéréotypes concernant les femmes et ce secteur viennent seulement des personnes extérieures au monde du numérique", ajoute-t-elle, précisant qu'elle avait "toujours été prise autant au sérieux qu'un homme".
A nous, donc, d'apprendre à conjuguer le numérique au féminin. Au fait, vous saviez que le premier programmateur d'ordinateur était une femme ?  

Pascale Boistard, secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes © Sipa