Des JO 2020 sans femmes, l'incroyable programme de l'Arabie saoudite

Les hommes en Arabie saoudite et les femmes au Bahreïn, cette riche idée vient du Prince saoudien Fahad J.A. Al-Saud qui n’est autre que le conseiller du Comité Olympique d’Arabie saoudite. Bien évidemment, après avoir soumis cette proposition, le Comité International olympique (CIO) a directement rejeté l’idée, comme le précise Le Figaro.fr, samedi 31 janvier. Pour justifier cette idée, le Prince a soulevé l’élan d’intolérance dans la société saoudienne au sport féminin et aux tenues des sportives. Selon lui, cette séparation hommes/femmes serait la meilleure des solutions. Le CIO a rappelé que le principe de non-discrimination devait être appliqué dans tout le pays et s’oppose à cette césure au sein des JO : "Des pays comme l’Arabie saoudite doivent travailler pour permettre aux femmes de participer librement. Il ne faut pas simplement évacuer les problèmes vers d’autres pays", a expliqué le CIO, comme le rapporte Le Figaro.
"Des freins culturels", c’est ce qu’évoque le Prince qui atteste que sa "société peut se montrer très conservatrice. Elle accepte encore assez mal que les femmes fassent du sport de compétition, en natation notamment. Il n’est pas tellement admis, non plus de porter une tenue de sport en public", explique-t-il dans un entretien accordé au site Francsjeux.com.
Vers une régression des mentalités en Arabie saoudite ? On avait pourtant assisté à une possible évolution des mentalités pour les femmes saoudiennes, lors des Jeux olympiques de 2012, à Londres. En effet, deux femmes saoudiennes avaient participé à l’évènement sportif. A l’époque, Jacques Rogge, alors président du CIO pensait à une avancée positive pour la place de la femme dans ce type d’organisation.