30 000 bébés auraient été arrachés à leur mère en Belgique

En Belgique, l’association Mater Matuta tente de mettre à la lumière du jour le scandale des adoptions forcées en Flandre : entre 1950 et 1980, des milliers de femmes ont été contraintes d’abandonner leur bébé. Révoltant.

30 000. C’est le nombre d’enfants arrachés à leurs mères en l’espace de 30 ans, de 1950 à 1980, en Flandre. Selon l’AFP, les responsables de ces abandons seraient pour la plupart des "institutions liées à l’Eglise catholique, avec la complicité des services publics et de certains magistrats, qui validaient les adoptions".
Aujourd’hui, ces femmes forcées à abandonner leur bébé osent parler et demandent réparation.
L’association belge Mater Matuta (du latin «mère du matin») a vu le jour en 2014. Son but ? Que lumière soit faite sur les abandons sous contrainte d’enfants adoptés en Flandre.
Cette même année, Herman Cosijins, le secrétaire général de la conférence des évêques de Belgique, avait refusé de reconnaître une faute de la part de l’Eglise. Pourtant, certains instituts gérés par des religieuses se retrouvent dans le viseur de la justice. 700 jeunes femmes auraient ainsi été hébergées dans la maison Tamar, à Lommel. Des femmes dont la famille voulait cacher la grossesse et qui ont été obligées de laisser leur enfant derrière elles. 
"Tant pour les mères que pour les enfants, ceux qui sont responsables doivent (...) dire ‘Nous n'aurions pas dû, c'était mal’", a confié Monica Van Langendock, née sous X en 1965, à l’agence de presse.