Médias: il est temps de montrer le sport féminin

Les femmes aussi sont sportives. Samedi 24 et dimanche 25 janvier avait lieu la deuxième édition des 24 heures du sport féminin. Un événement nécessaire alors que le sport exercé par les hommes conserve sa suprématie médiatique. A cette occasion, le Journal des Femmes à rencontré Pascale Boistard, secrétaire d'État chargée des droits des femmes.

"Aujourd’hui les choses bougent, mais elles doivent encore évoluer", a déclaré Jean Gachassin, le président de la Fédération française de tennis, lors du lancement des 24h du sport féminin vendredi 23 janvier. Pour la seconde année consécutive, les femmes étaient mises à l’honneur durant 24 heures afin de lutter pour une meilleure représentation des sportives dans les médias.
C’est sous l’égide du CSA, du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et le Secrétariat d’Etat des Droits des Femmes et avec le partenariat de l'association Femix’Sport que cette journée dédiée à la médiatisation du sport exercé par les femmes s’est opérée samedi 24 et dimanche 25 janvier.
Pour Christine Kelly, membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, il s’agit surtout de "convaincre plus que de contraindre" les médias à améliorer cette visibilité. L’occasion aussi de s’interroger autour de la question du sport fait par les femmes, car comme le précise Christine Kelly, "le sport n’a pas de sexe". Et pour cause : le sport exercé par les femmes est porteur des mêmes valeurs que le sport exercé par les hommes et nécessite les mêmes efforts, c’est pourquoi il convient de le mettre en avant de la même façon. Et pourquoi pas, de susciter des vocations : "C’est important pour les jeunes filles", a confié Pascale Boistard, Secrétaire d’Etat chargée des Droits des Femmes au Journal des Femmes.  "Une meilleure médiatisation du sport féminin pourrait  leur donner envie de faire du sport, d’aller au-delà de la pratique quotidienne et de desceller de nouvelles championnes".
Aujourd’hui, 15% seulement du total des programmes de sport à la télévision est consacré au sport féminin, contre 7% il y a deux ans. Malgré une évolution dont se félicite Pascale Boistard, qui s’engage à accompagner les fédérations à appliquer la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, le sport masculin reste largement sur le devant de la scène.