Et si pour travailler bien, il fallait travailler moins ?

La mairie de Göteborg, en Suède, teste depuis le mois de février la journée de six heures de travail et les résultats ont l’air concluants. Serait-ce l’avenir de l’entreprise ?

Et si pour travailler bien, il fallait travailler moins ?

Les pays de l’Est sont toujours en avance et n’hésitent pas à bouleverser les codes. Dernier test en date : amoindrir le temps de travail en entreprise et dans les écoles. La ville de Göteborg en Suède a choisi d'essayer la semaine de travail de 30 heures par semaine, soit six heures par jour. Il semblerait que les résultats soient concluants et influent directement sur le bien-être et la productivité des employés.
Initié par le maire adjoint du Parti de Gauche de la ville de  Göteborg, Mats Pilhem, ce test a débuté depuis le mois de février et concerne les différents services de la municipalité.
Afin de rendre compte du bénéfice de l’assouplissement des heures de travail au quotidien, le secteur municipal des soins aux personnes âgées a été divisé en deux groupes. Le premier travaille six heures par jour et le deuxième huit heures par jour. Le journal le Guardian a récupéré les témoignages du personnel travaillant six heures par jour et les conclusions sont probantes : "J'étais tout le temps épuisée, dès que je rentrais du travail, je m'écroulais de fatigue sur le canapé. Désormais, je suis plus alerte : j'ai à la fois plus d'énergie pour mon travail, mais aussi pour ma vie de famille", raconte Lise-Lotte Pettersson, une des 82 infirmières de l'établissement.
Le résultat est le même dans le secteur privé, comme le relaie l’Obs. L’usine d’assemblage Toyota de la ville de Goteborg n’a pas attendu 2015 pour pratiquer cet allègement du temps de travail. Depuis treize ans, l’entreprise a opté pour des journées de six heures : "Le site fonctionne 12 heures par jour non-stop et les équipes se succèdent chaque jour à midi." Les employés qui travaillent donc moins, mais plus efficacement, ont conservé leur salaire. Cette expérimentation représente tout de même un coût pour l’Etat, comme ne manque pas de le faire remarquer le parti Libéral au Guardian: "Plus de 850.000 euros par an". Le combat s’annonce féroce, mais si le jeu en valait la chandelle ?

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