Travailler plus... pour vivre 33 ans de moins

"Les prisonniers du boulot ne feront pas de vieux os", chantait Henri Salvador. Un visionnaire. Selon une étude américaine, le stress au travail pourrait réduire notre espérance de vie de plusieurs décennies…

Travailler plus... pour vivre 33 ans de moins

Pression hiérarchique, horaires extensibles, menaces de plan social ou de licenciement, risque économique: chaque patient soigné (client satisfait, dossier bouclé, courrier envoyé, article rédigé… -c'est selon la profession-) est une victoire sur vous-même. Vous rechignez à mettre du cœur à l'ouvrage ? Voilà qui ne va pas vous aider à vous motiver. Si l’on en croit les travaux menés par les chercheurs des universités de Standford et Harvard et relayés dans la revue Health Affairs: un environnement professionnel hostile pourrait réduire votre espérance de vie de 33 ans !
Des scientifiques ont cartographié la mortalité aux États-Unis et comparé de nombreuses données inhérentes à la population (sexe, âge, classe sociale, ethnicité, maladie, contexte familial), mais aussi des critères liés à l'emploi (comme les horaires, la recherche de performance, le comportement des collègues, le salaire, l’équilibre entre vie pro/vie perso ou encore la précarité). Selon leurs constatations, notre espérance de vie déprendrait plus du stress que l’on subit au travail que de la géographie, du niveau de rémunération, de l'hérédité ou encore de la catégorie sociale à laquelle on appartient. Surprenant, n'est-ce pas ?
Les conclusions fluctuent en fonction du genre: alors que les femmes seraient épuisées par les horaires décalés, les hommes seraient davantage fragilisés par la précarité et le sentiment d’insécurité. Pour remédier à ce fléau, nos amis en blouse blanche suggèrent d'améliorer les conditions d'exercice de l'activité en entreprise.
Pour l'instant, le travail, ce n'est pas la santé.

Le travail, ce n'est pas la santé © Sheftcake