Aliza Jabès, portrait d’une femme prodigieuse L’ADN de Nuxe

Tailleur ceintré, brushing impeccable, la diction claire et précise, Aliza Jabès est une femme de tête. Elue Femme en or, Femme entrepreneur de l’année, membre du conseil de Vivendi… C’est une wonder woman qui, loin d’avoir pris la grosse tête,  a toujours l’œil et la prestance de l’étudiante brillante diplômée de Sciences Po et titulaire d’un MBA de l’université de New York. Une femme de tête, la fondatrice de Nuxe n’est pas que ça. C’est aussi une âme sensible et intuitive. Fascinée par les plantes depuis son plus jeune âge – une passion transmise par son père chercheur en pharmacie – Elle sait depuis toujours qu’elle se réalisera professionnellement dans ce domaine.  A l'âge de 26 ans, alors qu'elle occupe un poste d'analyste financier bien payé, elle décide de tout plaquer pour monter sa petite entreprise en France. Le concept est simple : faire des produits de beauté naturels glamour avec des formules et des actifs brevetés.
En 1989, avec l’aide de son papa, elle reprend le laboratoire Nuxe (contraction de nature et luxe). " Je n’avais pas du tout conscience qu’il fallait créer une marque. J’épluchais le livre de formules écrites à la main du labo pour comprendre et pouvoir créer les miennes.  Partir de zéro, ça m’a mis le pied à l’étrier. Je voulais créer des produits avec des noms qui font rêver, des galéniques voluptueuses et des fragrances délicieuses,  éléments que je considère tout aussi clés pour la réussite d’une formule", explique-t-elle. Le feeling, la création et la détermination sont les leitmotivs d’Aliza Jabès qui, malgré des premières années de vaches maigres, reste déterminée pour réussir. Ne reculant devant aucun obstacle, elle démarche les pharmacies de France en voiture avec le coffre rempli de présentoirs dans l’espoir d’obtenir deux étagères. " Je faisais du skin care naturel à petits prix. Ma proposition était innovante ".  Aliza Jabès a eu raison de croire en sa bonne étoile. A la fin des années 1980, le destin salue sa persévérance. Les parapharmacies émergent et le déremboursement des médicaments pousse les pharmacies à trouver d’autres leviers pour faire de la marge. Aliza Jabès profite de cette brèche pour placer ses produits.

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