Marlène Schiappa prend le problème du harcèlement de rue à bras le corps

Pour en finir avec le harcèlement de rue, Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Égalité entre les femmes et les hommes, convoque un groupe de travail interministériel. L'objectif : pénaliser ce type de pratiques. Plus facile à dire qu'à faire.

Marlène Schiappa prend le problème du harcèlement de rue à bras le corps
© VILLARD/SIPA

C'est une petite avancée. Mardi 18 septembre, un groupe de travail doit se réunir afin de réfléchir aux moyens de pénaliser le harcèlement sexuel dans la rue. À l'initiative de Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat à l'Égalité femmes-hommes, celui-ci sera mis en place "avec les ministères de l'Intérieur et de la Justice" et sera constitué de "plusieurs députés transpartisans, venant de plusieurs groupes politiques différents", a-t-elle déclaré sur le plateau de Dimanche en politique, sur France 3.

Des experts et expertes seront auditionnés afin de trouver des solutions au fléau du harcèlement de rue, qui peine à se résorber. Si les violences sexuelles et les injures à caractère sexiste tombent sous le coup de la loi, les sifflements et autres allusions sur le physique ne sont pas (encore ?) considérés comme un délit. "D'un côté il y a la séduction, consentie, et de l'autre l'agression sexuelle, un délit pour lequel les femmes peuvent porter plainte. Au milieu il y a une zone grise", a expliqué Marlène Schiappa sur le plateau de BFM TV. L'objectif est donc de proposer une loi qui dissuaderait les agresseurs d'agir. La secrétaire d'Etat suggère notamment une verbalisation immédiate en cas de harcèlement dans la rue, l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron.

Certains restent cependant perplexes quant à la possibilité de mettre en œuvre une telle mesure. Le défi ne semble pas effrayer Marlène Schiappa, qui persiste et signe : "Non seulement c'est réalisable, mais on va le faire." Encore faut-il joindre l'acte à la parole. "Comment prouver le fait de harcèlement si un représentant des forces de l'ordre n'en a pas été directement témoin ?'", interroge L'Express. C'est l'une des questions auxquelles il faudra apporter une réponse.