Laurence Rossignol lance une pétition contre Marine Le Pen

Dans un texte intitulé "Féministes, nous ne voulons pas du Front national. Nous votons Emmanuel Macron !", Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, appelle les électeurs à s'exprimer contre Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Audrey Pulvar, Catherine Laborde ou encore Julie Gayet ont signé.

Laurence Rossignol lance une pétition contre Marine Le Pen
© Korbi Yann/ABACA

La campagne d'entre deux tours bat son plein et chacun y va de sa consigne de vote. Laurence Rossignol a publié une tribune sur le Huffington Post dans le but de contrer Marine Le Pen, signée par différentes personnalités. Pour l'actuelle ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, l'élection de la candidate du Front national serait "à la fois une défaite et un danger pour les femmes". La féministe précise qu'au premier tour, les signataires de sa pétition, également soutiens du projet "Sexisme pas notre genre !" ont donné leur voix à des candidats différents. Aujourd'hui, ils en appellent à "voter pour le seul candidat qui peut mener le combat pour l'égalité : Emmanuel Macron".

"Il ne suffit pas [d'être une femme] pour défendre leurs droits"

Déjà près d'une cinquantaine de personnalité ont signé la pétition, telles que Julie Gayet, Yvette Roudy, Agnès Jaoui, Bruno Solo, Miren Bengoa, Jérôme Ballarin, ou encore Françoise Laborde... Cette mobilisation féministe grandissante commence à faire du bruit. Audrey Pulvar, signataire et journaliste chez CNews, a été suspendue d'antenne jusqu'au 7 mai pour avoir ratifié le texte. La chaîne d'infos lui reproche de ne pas avoir respecté son devoir de réserve et d'impartialité en révélant pour qui elle votera au second tour. Florian Philippot ne s'est d'ailleurs pas gêné pour exprimer son mécontentement sur Twitter. Pour lui, le comportement d'Audrey Pulvar "pose un vrai problème d'impartialité"

Aussi, dans un monde où les droits des femmes ont tendance à reculer plus rapidement qu'ils ne progressent, le texte stipule qu'un ministère des droits des femmes doté d'un réel pouvoir est indispensable si l'on souhaite "la réalisation de nouvelles avancées". Selon Laurence Rossignol, il reste encore beaucoup à faire. En priorité, assurer"l'égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes" ainsi que "la parité dans tous les domaines de la société", "faire reculer toutes les formes de violences sexistes" (harcèlement de rue et en ligne) et enfin "renforcer l'accès à la contraception et à l'IVG pour garantir à chaque femme le droit fondamental à disposer de son corps".