Affaire Baupin : l'enquête classée sans suite pour "prescription"

L'enquête ouverte à l'encontre de Denis Baupin a été classée sans suite pour "prescription". Le député écologiste était accusé d'agression et d'harcèlement sexuels. Quatre de ses victimes avaient décidé de porter plainte.

Affaire Baupin : l'enquête classée sans suite pour "prescription"
© WITT/SIPA

C'est une défaite écrasante pour les victimes présumées de Denis Baupin. L'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 10 mai 2016 à l'encontre du député EELV a été classée sans suite,"en raison de la prescription des faits", selon un communiqué du procureur de Paris, bien qu'ils aient été"susceptibles d'être qualifiés pénalement". L'homme politique ne sera donc pas jugé pour harcèlement et agressions sexuels, même si 14 femmes ont dénoncé ses agissements. Des accusations qu'il a toujours niées en clamant haut et fort son innocence. 

Quatre femmes politiques ont porté plainte contre l'élu, dont les écologistes Sandrine Rousseau et Isabelle Attard, ainsi que Elen Debost et Annie Lahmer. Elles ont récemment toutes trois pris la pose à visage découvert afin de dénoncer les violences faites aux femmes. Les autres victimes ont préféré rester anonymes.

Suite à cette polémique, Denis Baupin, surnommé "le DSK des Verts", a quitté son poste de vice-président à l'Assemblée Nationale. Il souhaitait également porter plainte pour "diffamation publique". Dans un communiqué, son avocat a annoncé qu'il prenait"acte avec satisfaction de la décision du parquet" tout en insistant sur le fait que l'accusé, aujourd'hui relaxé,"se battra jusqu'au bout pour que son honneur soit rétabli".

Cette affaire ravive le débat concernant le délai de prescription, qui a pourtant été doublé le 16 février après l'adoption de la loi relative à ce sujer. Le texte porte désormais le délai de prescription de l'action publique en matière criminelle à 20 ans et à 6 ans pour les délits de droit commun.